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Oscar Wilde et religion

Commentaire d'oeuvre : Oscar Wilde et religion. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2025  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 599 Mots (11 Pages)  •  12 Vues

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Selon Michel Foucault, le redressement des corps humains auquel les prisons procèdent chacune à leur façon conduit au redressement des morales[a], Mais dans la ballade de Oscar Wilde, non seulement cet objectif n’a pas été atteint, mais il [b]a également eu des effets négatifs. Oscar Wilde est un écrivain, romancier, dramaturge et poète irlandais.[c] The Ballad of Reading Gaol /La Ballade de la geôle de Reading est un long poème écrit par Oscar Wilde lors de son exil en France, après avoir été libéré de la prison de Reading en mai 1897. Le poème raconte l'exécution de Wooldridge et ce qui s'est passé en prison. D’après sa correspondance, avec Robert Ross notamment, Oscar Wilde voyait dans sa ballade la « propagande », qui comprend la section V qui passe d'un récit objectif des sections précédents à la foi chrétienne et sa dénonciation contre les difficiles conditions d’incarcération et le système judiciaire. Nous nous demanderons donc à partir de cette section comment la dénonciation de la misère des détenues dans une nouvelle voix dévient l’occasion d'une réflexion sur le salut de l’âme. Nous verrons tout d’abord que la prison est un enfer physique et psychologique pour les détenus dans un récit et un témoignage objectif, puis nous aborderons une nouvelle voix externe, participative[d] et même divine dans ce passage, qui dénonce l’injustice, et enfin, nous remarquerons que cette occasion amène l'auteur à réfléchir plus profondément sur la culpabilité et le salut de l’âme, dans une tension entre la religion et le monde profane.

Dans la section V, comme les sections précédentes, l'auteur poursuit la description de l'environnement dur en prison. Le poète décrit la vie insupportable en prison. La cellule est regardée comme l'enfer : « Chacun dans son enfer » (p. 229) qui devint aussi la métaphore de la prison. Par le champ lexical[e], Le passage de Wilde assimile la cellule à l’enfer artificielle[f] (« étroites », « sombres », « immondes », « latrines », « fétides », « mort »). Elle[g] s'exprime de la manière la plus frappante dans la cruauté[h] des conditions physiques. D’abord, Ce sont les mauvais traitements infligés aux prisonniers par les gardiens de la prison de Reading, notamment en les affamant (« Car ils affament le petit enfant terrorisé, / Jusqu’à ce qu’il pleure nuit et jour » p. 227) et en les fouettant (« ils flagellent le faible et fouettent l’idiot, / Raillent le vieillard grisonnant » p. 227).[i] Deuxièmement, le cadre de vie objectif [j]est insupportable. En plus de la torture physique, les prisonniers sont également torturés mentalement ; Cela se reflète dans la perception du temps administré du prisonnier. (« Et que chaque jour est une année / Une année dont longs sont les jours » p.225). Le poète use ici de la régression[k], soulignant la longue période de détention à travers deux exagérations. Ce n’est pas un temps objectif, mais la perception du poète et représente aussi celle du prisonnier. L'impression que le temps est extrêmement lent et insupportable psychologiquement. La ballade utilise une alternance entre les trimètres et les tétramètres iambiques, rendant un effet cyclique, tout comme la vie ennuyeuse et monotone en prison, jour après jour et la vie régulière, sans espoir[l].

Cet « enfer » engendre l’aliénation des prisonniers qui ont perdu espoir et leurs humanités sont effacées. L'auteur montre une tension entre l'humain et le non-humain. Dans cette torture, l'espoir des prisonniers sont détruits, comme le vers montre :« Et le Gardien a pour nom Désespoir » (p227). Le « Gardien » est une allégorie qui représente le désespoir abstrait[m], par la figure de gardien associée à des images de violence, de cruauté et d'abus. Le « Gardien » est également une synecdoque qui désigne la prison et même le système judiciaire[n]. Donc, l’allégorie indique l'image du système judiciaire qui fait le désespoir des poètes et des prisonniers. « Et jamais ne s’approche voix humaine / pour prononcer un mot indulgent » (p.229). Ils sont d’abord privés d’accès aux émotions humaines. Ils ne peuvent pas ressentir la chaleur humaine au quotidien : des soins et de l'amour Au contraire, tout est dur et impitoyable. Au-delà de l’espoir, c’est l’humanité même des prisonniers qui se voit niée lorsqu’ils sont traités comme des animaux qu'on peut fouetter à volonté. Les détenus n’ont plus que le désir le plus fondamental que les animaux ont aussi : le désir de se reproduire : « Et tout, fors le Stupre, est réduit en poussière / Par la machine des hommes » (p.227). « Le Stupre » fait référence aux relations homosexuelles en prison. Cela montre que toutes les belles qualités des êtres humains ont disparu ici, et que seul le désir sexuel le plus primitif est resté. [o]Cela signifie qu’il n’y a aucune différence entre les humains et les animaux, et que les humains ont été réduits à des animaux. Ce ne sont pas seulement les prisonniers qui souffrent d’aliénation, mais aussi les gardiens. Être accros au [p]pouvoir, y compris à la gestion et aux abus, leur fait perdre leur humanité et devenir « la machine des hommes »[q]

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