L'Étranger d'Albert Camus

En 1942, lors de la Seconde Guerre mondiale, l'Algérie est encore une colonie française. Albert Camus veut exprimer la négation (sentiment de l'absurde) sous forme romanesque qui est exprimé dans le roman “l’Étranger”. Cette absurdité se transmet dans ce roman chez le protagoniste qui fait trembler la société par sa manière d’agir. Cette irrationalité perturbe, plus précisément, le système de justice qui dans “l’Étranger” est perçu comme un système rempli de lacunes.

Les failles du système de justice de l’Algérie sont illustrées par les préjugés émis à l’égard de Meursault, le protagoniste du roman. Celui-ci est un être indifférent aux normes et valeurs sociales et morales de la société. Il est un homme étrange aux yeux du système de justice algérienne et c’est pour cette raison que la justice va essayer de trouver une explication rationnelle aux actions irrationnelles qu’il a commis. Alors, lors du procès pour meurtre, il ne se déroule pas pour autant dire sur l’acte telle qu’elle, mais bien sûr l’homme lui-même. Ceci se remarque au début du chapitre quatre: “ Il a rappelé mon insensibilité, l’ignorance où j’étais de l’âge de maman, mon bain du lendemain, avec une femme, le cinéma, fernandel et enfin la rentrée avec Marie.” (p.150-151) Cette énumération montre que le procureur accuse les comportements et actions qu’il a eues suite à la mort de sa mère plutôt que le crime lui-même. Il justifie sa culpabilité en fabriquant une causalité entre ces événements pour trouver une explication rationnelle, car sans une, la société voit Meursault comme une menace, un homme sans conscience. Alors, en réalité, Meursault n’est pas accusé pour l’acte en particulier, mais bien parce qu’il refusait de se conformer aux normes sociales et aux valeurs morales de l’Algérie. Son indifférence à fait de lui, un condamné à mort. Non seulement, la justice le condamne par peur de l'irrationnel, mais le système exclut Meursault de son propre procès. Il ne peut prendre parole sans qu’on lui dise de se taire : “...j’étais parfois tenté d’intervenir et mon avocat me disait: “Taisez-vous, cela vaut mieux pour votre affaire” (p.149) Le ton de l’avocat est imposant, autoritaire comme le montre l’utilisation de l’impératif lors de l’affirmation. Son avis, opinion ou justification ne vaut rien dans ce procès, car en réalité, le meurtre qui a commis n’importe peu, c’est sa personne qui est procécuté.

En conclusion, dans le roman “ l'Étranger”, Albert Camus montre les failles du système de justice de l’Algérie. Il présente l’institution de justice comme un système ayant des préconceptions d’un homme qui va changer la tournure du procès jusqu’à en faire un jugeant les comportements de l’individus précédant son crime plutôt que le crime en soi. Tout en mettant en évidence l’exclusion du protagoniste dans son propre procès. Marsault a un mode de vie de l’homme absurde, selon la philosophie de Camus qui le place en marge de la société. Il est étrange par sa non-conformité aux valeurs et morales d’une collectivité, dès lors, il est jugé selon sa marginalité. Par ailleurs, Camus n’est pas le seul auteur qui prône ces comportements. C’est le cas, par exemple, de Jean-Paul Sartre qui d’après lui, l’homme

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