Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830
Cours : Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar niege22 • 12 Avril 2023 • Cours • 2 464 Mots (10 Pages) • 181 Vues
CORRECTION – LL N°5 Parcours associé
Personnages en marge, plaisir du romanesque, Le Rouge et le Noir de Stendhal, 1830
[Présentation de l’auteur + de l’œuvre]
→ Analyse scientifique de l’état amoureux dans De l’amour où Stendhal explicite le concept de la
« cristallisation » : l’être aimé, « comme un rameau effeuillé par l’hiver » se pare « d’une infinité
de diamants mobiles et éblouissants » : on pare l’être aimé de toutes les perfections autrement dit
pour aimer, il faut admirer. L’admiration est l’étape essentielle de la naissance de l’amour.
→ Son roman Le Rouge et le Noir : titre évoque l’ambition de Julien Sorel, attiré par la religion
( habit noir) ou le statut de soldat.
[situation du passage] voir le paratexte
⇒ Lecture expressive
Les mouvements :
1
er mouvement : début à l. 11 jusqu’à « précepteur ». le portrait de Julien à travers le regard de
Mme De Rênal ( = la focalisation interne) = les obstacles à l’amour.
2
ème mouvement : la surprise de la rencontre, le point de vue de Julien et son admiration ( = la
naissance de l’amour) De « Julien » à « de son mieux »
3
ème mouvement : « leurs yeux se rencontrèrent » = le rapprochement des 2 personnages de la ligne
19 à la fin = la levée des obstacles.
Projet de lecture : Comment Stendhal renouvelle-il la scène de 1ère rencontre grâce à un double
quiproquo ? Ou Comment fait-il naître l’amour chez deux personnages que tout oppose ?
1er mouvement: le portrait de Julien à travers le regard de Mme de Rênal
• Le titre du chapitre « Ennui » se réfère à Madame de Rênal et a son besoin de romanesque
pour la sortir de l’ennui de sa vie de petite bourgeoise mariée de province.
• L’épigraphe3
est une réplique de Chérubin, jeune homme amoureux de la comtesse dans Le
Nozze di Figaro, opéra de Mozart adapté de la pièce de Beaumarchais. Cette réplique décrit
le trouble amoureux.
⇒ Ces deux éléments accompagnant l’extrait permettent de créer un horizon d’attente chez le
lecteur : la naissance de l’amour, ou en tout cas le trouble amoureux, va désennuyer un des
personnages et /ou causer aussi des ennuis.
Avec la vivacité et la grâce [qui lui étaient naturelles] [quand elle était loin du regard des
hommes], Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon [qui donnait sur le jardin],[quand
elle aperçut près de la porte d’entrée la figure d’un jeune paysan presque encore enfant,
extrêmement pâle et qui venait de pleurer]. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras
une veste fort propre de ratine violette.
D’abord, l’extrait s’ouvre en point de vue omniscient, avec un commentaire pour décrire
Mme de Rênal qui s’exprime dans une longue phrase complexe.
• le CC de manière « avec la vivacité et la grâce [...] des hommes » composé d’une P. sub.
relative et une sub. circonstancielle de temps => un portrait mélioratif avec 2
caractéristiques qui s’appliquent à la jeunesse or, pour l’époque, elle est âgée car elle a une
trentaine d’années et elle est mère de famille : l’âge est un obstacle à l’amour avec Julien.
Insistance sur sa beauté et des qualités naturelles qui changent lorsqu’il y a le regard des
hommes « loin du regard des hommes ». Elle n’est pas dans l’artificialité des conventions
sociales = l’inverse d’une séductrice.
• Dans la P. principale : aussi une p. subordonnée relative épithète liée du GN « la portefenêtre du salon » ⇒ cette phrase complexe permet de planter le décor : « porte-fenêtre du
3 courte citation en tête d'un livre, d'un chapitre.
salon » + « un jardin » : dans une maison bourgeoise avec un jardin donc Mme de Rênal à
un statut social élevé + la particule « de » dans son patronyme qui réfère à l’aristocratie =>
2
ème élément qui la sépare de Julien : le statut social.
• Elle sort par une porte imprévue => permet la réalisation de la surprise + la marche qui va
abolir la distance et permettre donc le rapprochement.
• Suite de la phrase complexe : passage de l’imparfait de toile de fond au PS av le verbe
« aperçut » dans la P. sub circonstancielle. Le verbe de perception visuelle => qui marque le
passage à la focalisation interne + (importance du chp lexical de la vue dans la scène de 1ère
rencontre )
• Julien Sorel va être présenté à travers le regard de Mme de Rênal => un portrait inattendu
pour le lecteur à travers le quiproquo de cette dernière qui ne pense pas qu’il puisse être le
précepteur de ses enfants. Pour le lecteur, la surprise et la connivence avec Stendhal qui se
moque de son personnage
...