Réalisme et naturalisme

L’arrivée du réalisme se fait à travers l’art, et notamment la peinture. Ce mouvement s’oppose aux excès de l’esthétique romantique, et cherche à représenter des faits, sans les embellir. Les actions du quotidien sont généralement choisies comme sujet par les peintres tels que Gustave Courbet, le précurseur du mouvement, Claude Monet et d'autres. Les artistes recherchent le côté éphémère même si leurs choix artistiques ne font pas l'unanimité, et sont parfois à l'origine de polémiques. Le réalisme est aussi sous l'influence de la science et des découvertes faites par des scientifiques. On compte notamment la théorie de l'évolution de Darwin, ou encore la théorie de l'hérédité par Lucas, qui pourrait avoir inspiré le naturalisme. L'objectif principal du réalisme est l'étude objective de la réalité, il s'intéresse aux mécanismes sociaux de son époque et aux lois du comportement humain. Balzac est à l'origine littéraire du réalisme, grâce à ces romans, où il cherche à refléter la société. L'homme, ou plutôt le personnage est transformé en un type social, et tous les milieux sociaux sont abordés, de même que tous les thèmes et sujets. C'est en 1856 que le réalisme devient un véritable mouvement littéraire, et c'est seulement quelques années plus tard que né le naturalisme avec Émile Zola en tête de file. Le naturalisme reprend les principes du réalisme en les approfondissant et en accentuant l'aspect scientifique, même s'il s'intéresse surtout aux destins tragiques des personnages. Dans les romans de Zola, on retrouve notamment les effets d'une époque, d'un milieu et de l'hérédité sur les personnages, effets qui représentent les idées directrices du naturalisme. Pour accentuer le côté réel, les écrivains comptent sur la documentation, l'expérience sur le terrain pour pouvoir décrire les lieux avec précision, n'hésitant pas à utiliser un vocabulaire technique et le langage du peuple. Ces romans sont souvent du style d'apprentissage ou de formation, illustrant ainsi l'évolution du personnage, passant de la jeunesse à la maturité. Cependant, réalistes comme naturalistes admettent que reproduire la réalité dans un roman est impossible. Il y a toujours un écart, et Zola le montre bien dans Germinal où la mine est qualifiée de monstre, allégorie du capitalisme.

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