Présentation des cahiers de Douai

Présentation du contexte d’écriture

Rimbaud né donc à Charleville-Mézières, deux ans après le début du Second Empire guidé par Napoléon III dans une société marquée par le développement des industries mais aussi par les guerres intérieures et extérieures. Son recueil écrit durant l’année 1870 est marqué par la guerre contre la Prusse (c’est-à-dire l’Allemagne). Cette guerre débute en Juillet pour se terminer en septembre avec l’arrestation de l’empereur. Elle ridiculise la France mais a lieu dans la région où vit Rimbaud, les Ardennes.

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Les relations complexes du jeune Arthur avec l’ordre social

Le 29 Août 1870, en pleine guerre, Rimbaud fugue à Paris. Il est reconduit dans sa famille après quelques jours de prison. Il souhaitait, d’après ses écrits, adopter un mode de vie bohème, c’est-à-dire proche de ceux que l’on appelait les bohémiens, issus de République Tchèque et dont l’errance est synonyme de liberté.

Il fugue une seconde fois et se retrouve en Belgique cherchant à devenir journaliste. Il écrit des poèmes inspirés par le contexte de la guerre franco-prussienne et par son passage dans la ville ouvrière de Charleroi (« Au cabaret vert »/ « Cinq heures du soir »/ « Le dormeur du val »). Il fugue une troisième fois à Paris en février et mars 1871.

De nombreuses influences

Rimbaud a été influencé par le romantisme de Victor Hugo (cf poème « Les effarés »). On retrouve également les marques du recueil  Les fleurs du Mal  de Baudelaire paru en 1857, dont l’influence est évidente dans le poème « Vénus Anadyomène ».

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Enfin il a surtout souhaité entrer dans le groupe du Parnasse qui avait pour devise « l’art pour l’art ». Il a envoyé d’ailleurs trois textes au leader de ce groupe Théodore de Banville :

• « Soleil et chair »
• « Sensation »
• « Ophélie »

Un coin de table, Henri Fantin Latour, 1872, Musée d’Orsay

(Assis, de gauche à droite : Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Léon Valade, Ernest d'Hervilly, Camille Pelletan. Debout, de gauche à droite : Pierre Elzéar, Émile Blémont, Jean Aicard)

Chronologie d’une édition hasardeuse

29 Août. Arthur prend le train pour Paris. Arrêté sans argent Gare du Nord, il est écroué à la prison de Mazas le 31 Août. [pic 3]

5 septembre. Depuis Mazas, Rimbaud lance un appel au secours en direction d’Izambard (son professeur), qui envoie de l’argent, le fait libérer et l’accueille pendant trois semaines à Douai.

26 septembre. Réclamé vigoureusement par sa mère, Rimbaud rentre à Charleville en compagnie d’Izambard. Il a profité de son passage à Douai pour recopier ses poèmes de l’année et les confier à Paul Demeny, poète et éditeur, par qui il espère être publié.

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