Présentation de Voltaire

Voltaire – présentation de l’auteur

Le 21 novembre 1694, voit la naissance de François-Marie Arouet à Paris, fils d'un notaire prospère ayant accumulé sa richesse dans le commerce des étoffes. Doté d'une éducation solide, il intègre le collège parisien jésuite Louis le Grand à l'âge de 10 ans, démontrant dès lors un esprit doué mais insoumis, révélant une précoce indépendance d'esprit. En 1713, malgré les aspirations paternelles vers des études de droit, François-Marie aspire à devenir homme de lettres.

Reconnu et apprécié pour son esprit vif et parfois moqueur, il se fait remarquer à 23 ans en rédigeant un pamphlet contre le régent, ce qui le contraint à s'exiler près d'Orléans. Son engagement audacieux envers la liberté d'expression le mène à une incarcération à la Bastille en raison de ses écrits insultants envers le pouvoir royal. Libéré, il publie en 1718 la pièce de théâtre à succès "OEdipe" (50 représentations) sous le pseudonyme plus noble de "M. de Voltaire".

Persistant dans sa provocation, il se querelle avec le chevalier de Rohan en 1726, ce qui le ramène derrière les barreaux brièvement. Face à la proposition de partir, il choisit l'exil en Angleterre. Attiré par la liberté d'expression là-bas, il retourne toutefois à Paris en 1729, retrouvant le succès avec des pièces de théâtre inspirées de Shakespeare, notamment "Brutus" (1730) et "Zaïre" (1732). Agitateur infatigable, il critique sévèrement le système français, attirant la désapprobation du roi Louis XV.

La publication des "Lettres philosophiques" en 1734 le contraint à un nouvel exil au château de Cirey, où réside Mme Émilie du Châtelet, son amante. Retournant à Paris plus tard, il devient l'ami du roi de Prusse, Frédéric II. À partir de 1740, il effectue des voyages en Europe du Nord et des missions diplomatiques jusqu'en 1743. Son statut s'élève, étant nommé poète de la cour en 1744 et entrant à l'Académie française deux ans plus tard.

En 1747, publiant "Zadig", il devient indésirable à Paris, le poussant à partir en Lorraine avec Mme du Châtelet chez le beau-père du roi, Stanislas Leszcynski. Après le décès de Mme du Châtelet en 1749 et des signes de lassitude parisienne envers l'écrivain-philosophe, il quitte la ville en 1750 pour la cour du roi Frédéric II à Berlin, devenant son chambellan et se consacrant à l'administration royale et à ses oeuvres littéraires.

En 1753, le roi prussien lasse de son comportement, Voltaire se réfugie en Alsace pendant deux ans. En 1755, il s'installe aux "Délices" près de Genève avec sa nièce, continuant à écrire et contribuant à l'Encyclopédie. Son départ de Genève en raison de désaccords avec les Genevois le mène à Ferney, ville française près de la frontière suisse.

Dans ce contexte chaotique, Voltaire publie finalement "Candide" en janvier 1759, s'installant définitivement à Ferney et produisant des pamphlets ainsi que d'autres oeuvres telles que la fin du "Dictionnaire philosophique" et des contes, dont "L’Ingénu" (1767).

En 1762, il se distingue en défendant le protestant Calas, accusé injustement. Peu de temps avant

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