Noces - Albert Camus
Commentaire d'oeuvre : Noces - Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AlcofribasDu77 • 13 Juin 2023 • Commentaire d'oeuvre • 733 Mots (3 Pages) • 357 Vues
Noces suivies de L’Été est un recueil d’essais autobiographique d’Albert Camus publié pour la première fois en 1938. L’essai Noces comporte quatre textes écrits entre 1936 et 1937 et l’Été est composé de huit textes.
Albert Camus, né en 1913 à Mondovi, en Algérie et mort en 1960 à Villeblevin, en France, est un écrivain, dramaturge et essayiste français. Il passe son enfance et son adolescence à Alger avec sa mère et son frère. Il fait ses études au Grand Lycée d’Alger où il intègre en 1930 la classe de philosophie. En 1935 il adhère au parti Communiste qu’il quitte pour soutenir le Front Populaire dès 1938. Cette même année il rejoint notamment la rédaction du journal algérien Alger Républicain. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est reformé pour des raisons de santé et s’installe à Paris en 1940. Ses principaux œuvres sont L’Étranger publié en 1942, La Peste publié en 1944 et L’Homme révolté en 1951.
L’œuvre est un essai, une œuvre littéraire où l’auteur expose de manière subjective sa réflexion ou ses pensées sur les sujets les plus divers. Les trois premiers essais dans Noces sont « Noces à Tipasa », « Le vent de Djémila » et « L’été à Alger ». Ils sont relatés dans des villes d’Algérie tandis que le dernier, « Le désert », se situe en Italie. Ils font part des pensées et des réflexions de l’auteur alors qu’il se trouve dans ces différents lieux.
L’Été se déroule autour de la Méditerranée avec l’Algérie natale de l’auteur à Oran sur les trace du Minotaure, à Alger en Tipasa puis en Grèce sur les traces de Prométhée et Hélène et pour finir dans l’Atlantique pour voir « la Mer au plus près ».
Dans son œuvre Noces, Albert Camus nous raconte les noces de l’Homme avec la nature en offrant une vision profonde et poétique de la place de l’Homme dans le monde. Tipasa est l’épanouissement, la joie de vivre, l’union avec la nature, le soleil et la mer. Ce qui frappe le plus dans cette première partie est la manière dont Camus parvient à évoquer la complexité des émotions humaines. La poésie s’exprime dans tous les textes mais particulièrement à « Noces à Tipasa » par la description de la sensualité intense du contraste des couleurs : « Partout, des bougainvillées rosat […] des hibiscus au rouge encore pâle, une profusion de roses thé épaisses comme de la crème et de délicates bordures de longs iris bleus ». La personnification que Camus utilise plusieurs fois « Déjà, au pied de ce phare, de grosses plantes […] descendent vers les premiers rochers que la mer suce avec un bruit de baisers » aboutit à une symbolisation où la mer révèle l’infini et les rochers la pureté.
L’été rappelle à Camus les bons moments de sa jeunesse, les amis et les baignades sur les plages d’Alger ou alors son séjour dans « la maison d’en haut ». Le titre du premier texte, « Le Minotaure ou la Halte d’Oran » peut faire allusion à Voltaire et ainsi à une dimension philosophique. L’Algérie est présente dans trois textes qui l’inspire : « J'ai ainsi avec l'Algérie une longue liaison qui sans doute n'en finira jamais, et qui m'empêche d'être tout à fait clairvoyant à son égard ». Il est quelque peu ironique sur la jeunesse algéroise, et n'hésite pas à opposer l'effrontée Alger et ses plages à Oran, qu'il juge très laide et adossée à la mer. Mais l’auteur évoque tout de même la douceur hospitalière et chaleureuse de son Algérie natale avec Oran et Alger et l’admiration pour la beauté italienne de Pise et Florence. Et le seul point commun entre ces deux liens est l’été semblant éternel de par sa chaleur et son soleil, et que l’écrivain oppose à l’interminable hiver de Paris.
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