Marivaux , L'île aux esclaves
Commentaire de texte : Marivaux , L'île aux esclaves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elvire Molina • 19 Juin 2023 • Commentaire de texte • 1 137 Mots (5 Pages) • 240 Vues
Auteur : Marivaux est un écrivain français du dix-huitième siècle surtout connu pour ces pièces de théâtre. C'est un écrivain des lumières, qui s’empare des questions sociales et politiques du XVIIIème siècle.
Œuvre : l'île des esclaves est une comédie en 1 acte écrit en prose. L'histoire se déroule sur une île grecque imaginaire. Après avoir échoué sur cette ile étrange, les esclaves et les maîtres doivent échanger leurs rôles.
Arlequin, l’esclave échange son rôle avec Iphicrate, le maitre.
Filles : Cléanthis, l’esclave , échange son rôle avec Euphrosine
Marivaux utilise le fictif et le comique pour faire la critique de la société de son époque.
Texte : Dans ce texte, Arlequin et Iphicrate viennent de s’échouer sur l’ile. Iphicrate comprend que son autorité est menacé, alors que pour Arlequin, c’est la joie de pouvoir vivre en toute liberté. C’est alors qu’un dispute éclate et donne l’occasion a Arlequin de dire à son ancien maitre ce qu’il pense.
Problématique : Comment Marivaux met-il en scène l'inversion des rôles pour mener, de façon divertissante, une réflexion sociale et morale.
1-tentative d’Hiphicrate de rétablir les rôles
-« le coquin abuse de ma situation » « coquin » qui désigne Arlequin rend palpable la colère du maître.
-« Arlequin, ta gaieté ne vient pas à propos » : Il essaie, néanmoins, de se contenir.
-« marchons de ce côté. » emploi de l’impératif pour essayer de reprendre sa position de maitre.
« avançons, je t’en prie » : emploi de l’impératif encore mais attenué par « je t’en prie » : pour essayer de l’amadouer.
« je t’en prie, je t’en prie » : il reprend les mots de son maitre, il l’imite pour se moquer, crée un effet comique.
« comme vous êtes civil et poli ; c’est l’air du pays qui fait cela. » : « civil et poli »= antiphrase. C’est ironique, il sous entend que depuis leur arrivée, il a changé de caractère.C’est une manière de lui faire des reproches : avant il n’était ni civil ni poli. Montre aussi qu’il n’est pas naïf.
« allons, hatons nous » : il insiste. Emploi du nous (« notre », « nous » « nous nous » pour montrer qu’ils sont sur le même pied d’égalité et le convaincre de lui obéir.
« badin, comme vous tournez cela » : « badinant, il chante » : il montre sa joie d’etre sur cette ile, et en même temps c’est une provocation car son ancien maitre est plutôt apeuré par la situation. (badiner=plaisanter)
2- La colère d’Iphicrate et les reproches d’Arlequin
- « retenant sa colère ». Le maître éprouve de plus en plus de difficultés à contenir sa fureur.
-« mon cher Arlequin » : décalage entre cette didascalie et la réplique : indique qu’Iphicrate essaie, une fois encore, d’attendrir son valet.
-« mon cher patron » : c’est une réponse à « mon cher Arlequin », il se moque encore.
- « vos compliments me charment » antiphrase , dans le but de rappeler la maltraitance subie : « vous avez coutume de m’en faire à coups de gourdin »
« le gourdin est dans la chaloupe » : lui rappelle que son autorité sur lui appartient au passée.
« ne sais-tu pas que je t’aime ? » : il essaie de prendre Arlequin par les sentiments.
« les marques de votre amitié tombent toujours sur mes épaules » : utilise un euphémisme pour rappeler à nouveau ses mauvais traitements.
« nos gens, s’ils ont morts… et j’e m’en goberge » : montre le désinteret d’Arlequin pour les autres serviteurs. Il est insensible à leur sorts.
« mais j’ai besoin d’eux, moi » : montre son égoïsme mais en même temps son empathie, puisqu’il est (« un peu ému »)
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