L’étude de Gargantua selon les règles de ses précepteurs sophistes

Gargantua de Rabelais

Chapitre 21 : L’étude de Gargantua selon les règles de ses précepteurs sophistes

Résumé du chapitre :

Après avoir remis les cloches à leur place et s’être vu offert par les parisiens la garde de sa jument, Gargantua décide de reprendre en main son éducation. Il veut « étudier de toute son intelligence » avec son précepteur Ponocrates.

 Pour commencer Gargantua continue de suivre ses anciennes habitudes inculquées par ses vieux précepteurs. 

On apprend donc comment Gargantua passe ses journées. Tout d’abord, après un réveil mouvementé et tardif, et en ayant sauté la toilette ( vue comme inutile), il va « feinter, pisser,vomir,… » et tout t’un t’as d’autre actions disgracieuses. S’en suit alors un déjeuner abondant et bien trop gras, accompagné d’une quantité excessive de boissons. Ses vieux précepteurs lui avaient expliqué qu’il était bon de boire dès le matin et en quantité. Il se rend ensuite à l’église où il assiste à près de 30 messes et prie. Prières rarement réalisées. Il part ensuite répéter des chapelets dans les jardins d’un cloître. Pour continuer la journée il étudie une petite demi-heure en lisant et finit par un repas. Repas tout aussi gros, lourd et excessif que le 1 er. Enchaînant jambons, bœufs, andouilles et vins. Ses vieux précepteurs théologiens le poussent vers la goinfrerie et l’ivrognerie. Ils donnent aussi une place à la religion mais de manière longue et barbante et laissent les réelles études de côté.

Étude d’une phrase :

« Puis il agitait les jambes, sautillait, et se vautrait au milieu du lit un bon moment, afin de mieux réjouir ses esprits animaux. »

Cette phrase contient une longue énumération de verbes a l’imparfait décrivant les activités de Gragantua au levé du lit. « Agitait les jambes, sautillait, et se vautrait » Cette énumération alourdi la phrase ajoutant alors au verbe, montrant déjà une forme étrange du réveil, un côté procrastinateur et inactif. On comprend que Gargantua répète ces actions sans fois ou énergie, déjà lassé de la matinée qui s’annonce a lui. Il se vautre « afin de mieux réjouir ses esprits animaux » ici, les esprits animaux imagés sont en réalité des fluides ou des vapeurs qui a l’époque on pensait parcourait le corps tout en contrôlant la sensibilité et les mouvements. Le réveil de Gargantua semble vide, essayant de se réveiller sans aucune envie de le faire. Et Rabelais le montre précisément dans cette phrase. 

...