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Littérature québécoise 601-103-MQ - Devoir 2C

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Par   •  29 Novembre 2023  •  Dissertation  •  1 202 Mots (5 Pages)  •  318 Vues

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Devoir 2C – Plan et rédaction        

Étape 1 : Plan du développement

Argument principal 1

  1. Les habitants du Chenal le Moine considèrent la vie sédentaire comme le summum de l’accomplissement personnel.
  1. L’orgueil de posséder des biens, en particulier des terres, pour les transmettre à sa descendance, souvent au fils aîné, afin de perpétuer le nom à une époque où l’on idéalise le fermier.

    « Quand il avait pris possession de la terre ancestrale, puis à la naissance de son fils, un sentiment de durée, de plénitude, l’avait pénétré jusque dans sa substance même : la force tranquille de l’arbre qui, à chaque jour, à chaque heure, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol. » (p.80)

    La réussite et la satisfaction habitent clairement le cœur du père Didace, découlant de l’acquisition de ses terres et de l’anticipation de les transmettre un jour à son fils Amable. Cette métaphore illustre la résilience des Beauchemin, assurant leur pérennité tout en soulignant leur attachement profond à la terre qui les unit.
  1. Dans ce contexte axé sur la persévérance, cet aboutissement représente également une forme de stabilité et de sécurité.

    « La nourriture abondait comme à des noces. » (p.99)

    Cette analogie met en avant l’avantage crucial de l’abondance alimentaire par rapport au mode de vie nomade, répondant ainsi à un besoin essentiel. De plus, les habitants sédentaires du Chenal le Moine sont non seulement en sécurité, mais aussi engagés dans une célébration où la préoccupation de survie cède la place à la joie de festoyer avec des plats issus de leur dur labeur.
  2. Les valeurs et traditions prévalent lorsque la communauté se rassemble à l’Église chaque dimanche ou lors des veillées à domicile. Le sentiment d’appartenance au sein de cette petite communauté rurale est considéré comme un avantage majeur par rapport à la vie sédentaire.

    « Des cris, des rires, de grands hélas! Des embrassades, des poignées de main, des vœux, des plaisanteries, pour se terminer par une tournée de petits verres. » (p.95)

    Les individus qui mènent une vie sédentaire ont des liens forts avec une communauté qui valorise des traditions essentielles telles que la famille la religion et le lien à la terre. Ces valeurs deviennent pratiquement impossibles à préserver et à transmettre lorsqu’on adopte un mode de vie nomade.


Argument principal 2

  1. On idéalise la vie sédentaire en dévaluant le mode de vie urbain et en généralisant une vision négative de la ville.
  1. On lie la ville à un style de vie décadent qui encourage la débauche, comme la consommation d’alcool, la sexualité, les dépenses excessives et l’endettement.

    « L’argent dépensé, le Survenant dont la soif, loin de s’étancher, s’était avivée à la consommation de quelques coups, tira des plans pour boire davantage. » (p.178)

    L’auteure évoque fréquemment des événements concernant les péchés condamnés par l’Église, qu’ils se déroulent en ville ou qu’ils touchent le Survenant, nomade.
  2. Les nomades ne sont liés à aucun lieu fixe. En réalité, le Survenant ne possède ni passé ni identité, il n’a aucune attache.

    « Mon nom? Vous m’en avez donné un : vous m’avez appelé Venant. On t’a pas appelé Venant, corrigea Didace. On a dit : le Survenant. » (p.21-22)

    Pour les résidents du Chenal le Moine, leur nom est souvent source de fierté car il est lié à leur lignée, une composante cruciale de leur identité pour ces habitants sédentaires.
  3. Les nomades ont un impact défavorable sur les sédentaires.

    « C’était la première fois que le jeune Provençal buvait de l’alcool. Ses idées se brouillaient et il n’avait guère la tête à lui. […] Éparpillant les billets de banque, il cria, comme un enragé : La traite! La traite pour tout le monde dans l’hôtel! » (p.179)

    Sous l’emprise du Survenant, Provençal dilapide la totalité de l’argent du marché que les habitants de Provençal avaient l’habitude de mettre en commun, le dépensant dans l’achat d’alcool. Cette influence nuisible se fait ressentir à maintes reprises tout au long du roman.


Étape 2 : Rédaction

Dans le livre rural Le Survenant de Germaine Guèvremont, la vie sédentaire est fortement glorifiée, représentant l’accomplissement suprême pour les habitants du Chenal le Moine. Cette réalisation est symbolisée par la fierté de posséder des biens, en particulier des terres, pour les transmettre généralement à la descendance, perpétuant ainsi le patrimoine familial à une époque où l’agriculteur est idéalisé. Par exemple, dans l’extrait : « Quand il avait pris possession de la terre ancestrale, puis à la naissance de son fils, un sentiment de durée, de plénitude, l’avait pénétré jusque dans sa substance même : la force tranquille de l’arbre qui, à chaque jour, à chaque heure, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol. » (p.80), cette métaphore démontre qu’à travers le personnage de Didace, l’acquisition des terres et l’idée de les léguer à son fils Amable sont empreintes d’un sentiment de réussite et de satisfaction profondément ancré, évoquant la force et la pérennité des Beauchemin liées à leur attachement à la terre.

Cette réussite offre également un sentiment de sécurité dans un contexte prônant la conservation, comme illustré par ce passage : La nourriture abondait comme à des noces. » (p.99) Cette comparaison démontre par l’abondance de nourriture comparée au nomadisme, répondant ainsi à un besoin essentiel.

De plus, la célébration des sédentaires du Chenal le Moine, lors de veillées festives, souligne leur sécurité et leur concentration sur la célébration grâce aux fruits de leur labeur. « Des cris, des rires, de grands hélas! Des embrassades, des poignées de main, des vœux, des plaisanteries, pour se terminer par une tournée de petits verres. » (p.95) Ces moments sont également des occasions de mettre en valeur les valeurs et les traditions, que ce soit à l’église le dimanche ou lors des réunions à domicile, renforçant les liens communautaires autour de principes fondamentaux tels que la famille, la religion et la connexion à la terre, contraire à l’insouciance du voyageur.

En résumé, il est évident que la vie sédentaire est glorifiée dans Le Survenant. Cette valorisation se manifeste par l’association de la stabilité de la vie sédentaire à un sentiment d’accomplissement, exprimé par la fierté de posséder des terres, la sécurité qu’elle offre et le fort sentiment de communauté qu’elle favorise. En contraste, la dépréciation du mode de vie urbain renforce cette glorification en le reliant aux vices condamnés par l’Église, en opposition aux valeurs des habitants du Chenal le Moine. De plus, la nature sans attaches, origine ou nom du Survenant, éléments pourtant sources de fierté pour les sédentaires, ainsi que les mauvaises influences qu’il exerce sur la communauté, soulignent cette valorisation du sédentarisme. Pourtant, malgré la présentation avantageuse du sédentarisme, le bonheur semble résider dans le mode de vie nomade pour le Survenant, soulevant ainsi la question : est-ce que le bonheur réside dans le mode de vie nomade plutôt que dans la sédentarité? Considéré comme l’un des romans les plus aboutis de la littérature du terroir, Le Survenant a même engendré une suite intitulée Marie-Didace, publiée par l’auteure en 1947.

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