Le procès de Gustave Flaubert
Commentaire d'oeuvre : Le procès de Gustave Flaubert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bibaw • 19 Mars 2023 • Commentaire d'oeuvre • 1 025 Mots (5 Pages) • 184 Vues
TRAVAIL PROCES DE GUSTAVE FLAUBERT
Flaubert, fils de bonne famille de médecins du 19ème siècle, jugeait intolérable que l’on puisse remettre en cause sa propre morale ! En effet, Madame Bovary, publiée dans la revue de Paris en 1856 fut censurée ce qui indigna Gustave Flaubert. À son époque, temps de progrès et de grandes vertus, la place de la religion était très importante dans la société bourgeoise et déterminait les règles de bonnes mœurs. Pourtant, Flaubert ne semble pas respecter ses valeurs dans son roman. Les faits mis en avant dans l’œuvre contreviennent à la morale de son temps ; ils exposent les situations généralement reprouvées par la société. Pourquoi l’apparition de la bourgeoisie dans laquelle la femme avait une place bien définie fait l’objet de critiques venant de l’écrivain ? Dans quel but l’auteur critique-t-il autant la société ? C’est la raison pour laquelle nous allons voir dans un premier temps, les arrières pensées de l’auteur à travers les personnages et dans un second temps, la position de l’auteur en fonction de la moralité de son époque.
C’est pourtant dans l’œuvre de Flaubert qu’Emma fait son éducation au couvent. Dès sa jeunesse, la religion porte une place importante dans la construction du personnage. Elle fut élevée avec l’instruction religieuse et commence déjà à rêver d’une vie ressemblant à celles des œuvres romanesques, qui lui permettent de s’évader de son quotidien. Flaubert, même en présentant un personnage éduqué par la religion, banalise tant les pensées que les actes d’adultère d’Emma, ce qui choqua beaucoup la bourgeoisie à l’époque en 1856. En effet, Flaubert évoque que pour Emma, l’adultère est une échappatoire à l’ennui ; « Emma retrouvait dans l’adultère toutes les platitudes du mariage ». Cependant, au temps de Madame Bovary, l’Église ainsi que l’opinion publique jugeaient sévèrement l’infidélité surtout lorsque celle – ci était commise par la femme !
En outre, alors que Flaubert met en avant le personnage de Charles étant une personne de bonne foi et qu’il possède de bonnes vertus, celui- ci ne met pas clairement en valeur son caractère.
Il est représenté comme lâche et ennuyeux. Emma, quant à elle, au lieu de condamner ses actes, elle est représentée afin que le lecteur éprouve de l’empathie pour elle et plaigne son malheur, en utilisant de manière judicieuse le registre pathétique « Ses forces subitement l’abandonnèrent ». De plus, c’est le registre lyrique « Elle avait cru avoir de l'amour ; mais le bonheur qui aurait dû résulter de cet amour n'étant pas venu, il fallut qu'elle se fût trompée, songeait-elle. Et Emma cherchait à savoir ce que l'on entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d'ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres. » que le l’auteur tente d’apporter de la compassion envers le lecteur lorsqu’Emma partage ses peines et ses raisons d’infidélités.
De plus, les descriptions poussées de chaque personnage du roman font d’eux des incarnations déplacées des différents types de personnes qui constituaient la hiérarchie de la société dans laquelle vivait l’auteur. Par exemple, Emma incarne la condition féminine du XIXème siècle, Charles la médiocrité, Homais la stupidité humaine et Lheureux la figure du manipulateur. A travers les personnages, Gustave Flaubert donne une représentation de l’Homme péjorative et de sa relation avec la société.
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