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Le comique dans Gargantua

Fiche : Le comique dans Gargantua. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2023  •  Fiche  •  302 Mots (2 Pages)  •  291 Vues

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Le comique

Le comique du bas corporel

= Le corps est au cœur de l’œuvre rabelaisienne. On voit ainsi les personnages dans des activités prosaïques telles que naître, manger et boire. Gargamelle même enfante Gargantua lors d’un banquet. Les premiers mots de Gargantua lorsqu’il venait de naître, étaient « à boire! à boire! ». Il faut ajouter qu’à côté des besoins vitaux, l’auteur consacre de nombreux passages à d’autres activités humaines: on voit les personnages satisfaire des besoins naturels tels que déféquer et uriner ou avoir une vie sexuelle : « faire excrétion des digestions naturelles ». Ces références suscitent un rire franc et massif.

L’incongru

= Rabelais suscite le rire en créant des rapprochements incongrus. Les jeux de mots mettent comiquement en relation deux notions dépourvues de rapports entre elles : « Beuveurs très illustres et vous Verolez très précieux ». L’écrivain associe d’une part l’ivrognerie et la grandeur, d’autre part la vérole et la haute valeur.

L’exagération

= L’exagération est créée par l’outrance numérale, particulièrement adaptée au gigantisme du personnage principal. On en voit un exemple dans l’épisode de l’enfance. Pour allaiter le jeune géant, on fait venir « dix sept mille neuf cent treize vaches ». L’exagération est aussi marquée par les énumérations qui sont abordées dans les chapitres décrivants les activités enfantines de Gargantua et ses jeux.

Le décalage des proportions

= Le comique dans Gargantua repose sur le décalage des proportions. Par exemple, Grandgousier retire les boulets de canon dans les cheveux de son fils pour des poux, gargantua pense que les pèlerins cachés dans sa salade sont des escargots, il arrose de son urine les Parisiens puis les pèlerins.

La grossièreté

= Rabelais exploite bien le registre grossier, représenté par les flots d’urine de Gargantua, les excréments, la saleté et les malheurs du corps. La scatologie et l’obscénité sont aussi à prendre au compte. Les poèmes « torcheculatifs » de Gargantua en sont des exemples.

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