Le classicisme

Le Classicisme

Bonjour,

Nous allons parler du mouvement du classicisme : qu’est-ce que le classicisme, dans quel contexte il s’est développé, comment il est présent en littérature, ainsi que brièvement en art, ainsi que la fin du classicisme.

Qu’est-ce que le classicisme

Tout d’abord, le mot classicisme n’est apparu dans la langue française qu’au 19ème siècle pour désigner l’ensemble des caractères propres aux œuvres littéraires et artistiques de l’Antiquité et du 17ème siècle. Il se développe en France et en Europe, entre 1660 et 1725. Classicisme provient du latin “classicus” de la première classe. Au XVIIe siècle, on utilise le mot « classique » pour désigner les auteurs étudiés à l’école, implicitement des modèles.

Le contexte dans lequel se développe le classicisme

A la suite du mouvement baroque qui reflétait l’instabilité du monde à la fin du 16ème siècle et au début du 17ème, la France entre dans une période de stabilité à partir de la moitié du 17ème siècle. On parle de stabilité sur deux points primordiaux. Tout d’abord une stabilité religieuse à la suite de la réaffirmation de la prééminence du catholicisme. Mais aussi une stabilité sur le plan politique et économique incarnée par Louis 14, qui centralise le pouvoir et unifie le Royaume de France par la guerre et par les arts. Le classicisme reflète cette nouvelle stabilité, cet ordre et cette mesure qui prédomine sous le règne du Roi Soleil.

Le classicisme en littérature 

Tout d’abord en littérature, le mouvement littéraire réunis des écrivains qui ont eu un idéal commun : celui d’atteindre la beauté des œuvres antiques.  Une des caractéristiques principales du classicisme est l’envie par les auteurs de perfectionner la langue. En effet, ils cherchent à atteindre une langue pure et claire en préservant un style élégant. Aussi, contrairement aux auteurs baroques, les auteurs classiques ont le souci de l’équilibre et de la mesure. C’est au nom de la raison et de l’ordre que les dramaturges respectent alors la règle des trois unités (action, temps, lieu), de la vraisemblance et de la bienséance. Ainsi durant ce mouvement, les registres ne doivent pas être mélangés, pas de tragique dans une comédie et pas d’intermèdes comiques dans une tragédie. Les auteurs classiques s’attachent à mêler l’utile et l’agréable. Bien sûr il faut plaire au public et le divertir, mais l’œuvre doit aussi instruire le lecteur et le spectateur. Dans ce contexte les comédies jouent le rôle de miroirs publics. Mais l’idéal classique est aussi un idéal humain, celui de l’honnête homme. Il doit être cultivé et modeste, contrôler ses émotions à bons goûts et tolérant. C’est notamment à ces honnêtes gens que les écrivains essayent de plaire. Le classicisme et le moralisme sont étroitement liés. Ainsi, de nombreux écrivains du 17ème siècle se sont intéressés au rapport de l’écriture et de la morale.  Les auteurs classiques, utilisent des procédés tels que les maximes, les proverbes et les fables qui sont des formes courtes mais aussi des figures de symétrie comme le parallélisme et le chiasme. Pour éviter de choquer et respecter la bienséance ces derniers utilisent la litote. Les principaux auteurs de ce mouvement littéraire sont : Molière et sa pièce de théâtre « Tartuffe », Mme de La Fayette qui a écrit le roman « La princesse de Clèves ». Comme exemple concret, Jean de la Fontaines et ses célèbres fables, qui illustre parfaitement les œuvres classiques. En effet il dénonce les abus de pouvoir de la Cour du Roi et de l’église tout en restant dans le respect et la bienséance. On voit donc que ces poésies divertissent le public, tout en l’instruisant et en ayant une morale.

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