Le clacissisme
Analyse sectorielle : Le clacissisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tristan Harnois • 1 Avril 2023 • Analyse sectorielle • 552 Mots (3 Pages) • 324 Vues
Séance 1 : introduction sur le classicisme : Introduction : Contrairement aux poètes de la Pléiade à la Renaissance, puis, plus tard, aux romantiques, aux parnassiens ou aux surréalistes, les écrivains dits classiques, c’est-à-dire ceux appartenant à la deuxième partie du XVIIe siècle, ne se sont jamais appliqués le terme par lequel on les désigne aujourd’hui. Ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle qu’on commence à considérer Racine, Molière, La Fontaine et d’autres écrivains de l’époque de Louis XIV comme des écrivains « classiques » (ce terme apparaît notamment dans L’Encyclopédie dirigée par Diderot), c’est-à-dire comme des modèles, des artistes ayant atteint un haut degré de perfection. On peut rappeler à ce sujet que l’adjectif classicus, en latin, signifie « de première classe », c’est-à-dire ce qui est d’une grande valeur. Si l’histoire littéraire a retenu le nom de classicisme pour désigner ce mouvement, c’est parce qu’il s’agit d’une littérature qui apparaît comme fondatrice de l’identité culturelle française. 1. Histoire du classicisme : a. L’origine du mouvement classique : la première partie du XVIIe siècle est caractérisée par un véritable foisonnement en ce qui concerne la littérature, auquel on a donné a posteriori le nom de mouvement baroque. Il s’agit d’œuvres marquées par une certaine outrance dans tous les domaines : les poèmes sont caractérisés par une grande virtuosité technique, les romans par des intrigues extrêmement longues et pleines de rebondissements, les pièces de théâtre par des décors et des actions multiples. Par réaction contre cette littérature du débordement, de l’excès, certains théoriciens et écrivains commencent, dès 1630 environ, à édicter des règles d’écriture de façon à dompter l’imagination créatrice par une utilisation raisonnée des mots. C’est ce que fait Malherbe, puis, un peu plus tard, l’abbé d’Aubignac, dans son essai Pratique du théâtre (1657) et Corneille dans Trois discours sur l’art dramatique (1660) ; le mouvement classique est né. b. la grande période du classicisme : elle correspond à la première partie du long règne de Louis XIV : bien qu’officiellement roi depuis 1643 (à la mort de Louis XIII), celui qu’on surnomme le Roi-Soleil n’accède réellement au pouvoir qu’en 1661, à la mort du cardinal Mazarin, qui exerçait jusque-là le pouvoir en raison du jeune âge du roi. Conscient qu’il n’y a pas de grand règne sans prestigieuse littérature, Louis XIV encourage les artistes à produire des œuvres correspondant à son goût, en pratiquant une politique de gratifications, c’est-à-dire en publiant chaque année une liste d’écrivains recevant une rétribution financière accordée par l’État. Par ailleurs, amateur de divertissements spectaculaires et majestueux, il n’hésite pas à célébrer sa puissance en divertissant la Cour par des fêtes somptueuses, au cours desquelles ont lieu de grandes représentations théâtrales : Louis XIV fait notamment collaborer Molière et le musicien Lully, qui créent ensemble un nouveau genre de pièce, la comédie-ballet, associant théâtre et intermèdes chantés et dansés (Le Bourgeois gentilhomme, 1670, Le Malade imaginaire, 1673). On peut ainsi dire que Louis XIV a joué un rôle important dans le développement de la littérature. Les quarante dernières années du XVIIe siècle voient l’émergence de toute une série de grandes œuvres, dans lesquelles il s’agit bien souvent de plaire avant tout au roi, perçu comme l’arbitre du bon goût. c. Les principaux écrivains classiques : au premier rang de ceux-ci se trouvent trois grands dramaturges :
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