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La morale chez Marivaux

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Par   •  9 Janvier 2024  •  Fiche  •  8 946 Mots (36 Pages)  •  111 Vues

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Cours fiche – LETTRES

Marivaux moraliste dans La Double Inconstance et La Dispute

« Lorsque je l’ai aimé, c’était d’un amour qui m’était venu ; à cette heure je ne l’aime plus, c’est un amour qui s’en est allé ; il est venu sans mon avis, il s’en retourne de même, je crois pas être blâmable » (III,7)

→ réplique de Silvia : emblématiQ des rapports tissés entre l’amour et la morale chez M => l’amour se joue des êtres, les rends irresponsables quant à leurs palinodies (brusque retournement de position) sentimentales

→ concept° marivaudienne de l’amour : amour = divinité supérieure => gouverne cœurs et êtres par son influence impérieuse contre lql ils ne pvt lutter => impuissance face à l’amour (divinité)

 jeu de l’amour : tourner et retourner les amants qui changent de partenaires comme dans une danse sans culpa cat touchés malgré eux par dieu (amour) => la danse des cœurs

mystère de l’amour =  « surprise » ou « hasard » : (« c’était un amour qui m’était venu » → déresponsabiliat° de l’ê aimant) => êtres = girouettes qui chngt selon vent tourbillonnant malgré eux

« un amour » : indéfini symboliQ de l’amour selon M = pas unique, ni défini, stable et définitif => l’amour se conjugue au pluriel et l’un chasse l’autre

 « danse des cœurs » : régit dynamiQ des pièces, se fonde sur interchangabilitT des persos (svt réduits à des types) manipulés par force supé (amour) dc préserver de tte mauvaise conscience

→ amour par essence volace et volatile : ingénuité (sincérité naïve) sans gravité des persos n’est pas de leur fait => subissent passivement danse de leurs coeurs

→ amour personnifié en « voyageur », en « être de passage mais aussi comme agent d’équilibre (stabilise et déstabilise) : Silvia retrn à une situat° initiale stable et ne pt que constater qu’elle n’est pas « blâmable »

 « je ne crois pas être blâmable » = ambiguïté entre modalisat° (elle n’est pas sûre de l’ê mais pt-ê l’est elle en vrai ? ) et négat° forte (je ne pense PAS DU TOUT ê blâmable)

+ qstionne sur capaciT des persos à s’affranchir un peu facilement de leur resposabiliT morale à l’égard des serments amoureux => les persos frivoles (ne s’occupe que de choses futiles ou traite choses importantes avc legerT)  de M > à la qst de la morale en se justifiant par l’influence d’un amour surpuissant et par leur impuissance face à ce dernier

→M ignore le pb de la morale si ce n’est qu’en proposant comme fin des unions qui dvt réparer les dégâts sentimentaux commis par les persos ( Arlequin & Silvia => Arlequin & Flaminia // Le Prince & Silvia)

DONC :

>>> solut° bancale car désir de vengeance final d’Arlequin laisse ss entendre qu’il considère pas que mariage avec Flaminia répare trahison de Silvia + solut° imposée par le pvr du Prince (abuse de son pvr dans un conflit d’intérêts) : proclame in fine cette double union = s’arroge le droit d’agir en son intérêt propre = toute la pièce consiste à des manœuvres et manipulations pr séparer Silvia et Arlequin pr unir Silvia et le Prince (déguisé en officier)

>>> illusion fin heureuse (doublement heureuse car double mariage) qui coexiste aussi avec des stratagèmes peu honorables, fondés sur tromperie, qui dérogent à la morale vertueuse de la constance et de la fidélité

I/ LE VACILLEMENT DE LA MORALE DANS LA DOUBLE INCONSTANCE 

ACTE I

1/ DEBUT DE LDI : IN MEDIAS RES

Début LDI (comme bcp de pièces de M) : perso fortmt agiT qui anime tt de suite un dialogue (prfs ss véritablemnt se calmer)

Entrée in medias res de Trivelin et Silvia conforme à la tradi de dialogues vifs, commençant ex abrupto (sans préambules)

In medias res : (littéralement « au milieu des choses », issu de La Poétique d’Horace)

procédé litté qui consiste à placer le lecteur ou le spécta ss bcp de préalables au milieu de l’act°, les évènements qui la précèdent ne st relatés qu’après coup 

ACTE I, sc I : construite en miroir avec sc IV de l’ACTE I où Arlequin hausse le ton avc Trivelin avt de le battre (sc.7) s’incrivant dans la trad des lazzis (plaisanteries burlesques par actions, paroles, grimaces…) de la Comedia Dell’Arte. Appel de Trivelin à Silvia de se montrer « raisonnable » = déclenche sa colère car est séparée d’Arlequin. Elle est « impatiente » et ft preuve d’une intempérance (manque de modérat°) coupable // avec colère et violence auqlls Arlequin cédera

→ Pierre Frantz, « l’étrangeté de La Double Inconstance », article dans la revue Europe : rappelle que le monde de M ds cette pièce est violent et instable = « étrange royaume » où les lois st tacites (non-exprimées, sous-entendues) mais dvt ê respectées. OR « on n’est pas maître de son cœur » (Silvia, III, sc IX)

2/ LES PREMIERES QUERELLES

rhétorique de l’excuse qui se mets en place pr échapper aux cadres de la morale : influence amour sur nous > notre influence sur l’amour => l’ê est déresponsabilisé et dc pt se laisser aller aux caprices de la passion (en dépit des règles, bon sens, vertu)

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