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La lutte pour la dignité humaine dans Si c'est un homme de Primo Levi

Discours : La lutte pour la dignité humaine dans Si c'est un homme de Primo Levi. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2025  •  Discours  •  613 Mots (3 Pages)  •  448 Vues

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Bonjour,  Je présente l’oral de Français langue et littérature au niveau SL. Pour cet oral j’ai fait le choix de privilégier le concept de la déshumanisation.  La question mondiale que je vais explorer est la suivante :

Comment la lutte pour la dignité humaine, face à la déshumanisation décrite par Primo Levi, éclaire-t-elle les combat contemporains liés aux droits de l’homme et à l’égalité culturelle dans nos sociétés multiculturelles ?

L’œuvre Si c’est un homme de Primo Levi, dans son intégralité, et le passage que j’ai choisi soulignent la lutte pour la dignité humaine face à la déshumanisation. À travers son témoignage sur Auschwitz, Levi met en lumière les mécanismes d’oppression visant à anéantir l’identité des victimes, tout en révélant les formes de résistance qui préservent leur humanité.

Le passage sélectionné illustre cette problématique en montrant comment les prisonniers tentent de conserver leur dignité. Cette réflexion dépasse la Shoah et éclaire les combats contemporains pour les droits de l’homme et l’égalité culturelle dans nos sociétés .

D’emblée, nous pouvons constater que Primo Levi utilise une énumération lorsqu’il écrit : « Ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux ». L’accumulation progressive de ces éléments traduit la dépossession totale des déportés. Nous pouvons lire dans l’emploi de cette énumération la volonté de montrer comment les nazis ne se contentent pas de priver les prisonniers de leurs biens matériels, mais les dépouillent également de leur identité, renforçant ainsi la déshumanisation.

En second lieu, l’usage répété du pronom « nous » crée un effet de collectivité. En écrivant à la première personne du pluriel, Levi inclut tous les prisonniers dans son témoignage. Ce procédé illustre la souffrance partagée et donne une portée universelle à son récit. L’emploi de ce choix stylistique  appuie notre hypothèse selon laquelle la déshumanisation ne touche pas un individu isolé, mais bien un groupe entier, condamné à perdre son humanité.

S’ajoute à cela la métaphore frappante : « ce sera un homme vide, réduit à la souffrance et au besoin ». Nous pouvons lire dans l’emploi de cette image la volonté de souligner que le prisonnier n’est plus considéré comme un être humain, mais comme un simple objet, un corps réduit à sa fonction biologique. Cette métaphore illustre l’anéantissement psychologique des détenus, privés de tout ce qui fait leur individualité.

En outre, nous pouvons relever l’antithèse dans la phrase : « car il n’est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-même ». Ce procédé révèle le lien direct entre la perte matérielle et la perte d’identité. L’emploi de cette opposition corrobore notre hypothèse de lecture selon laquelle la destruction ne se limite pas à l’élimination physique, mais s’étend à l’effacement moral et spirituel des prisonniers.

Enfin, nous pouvons constater l’usage récurrent du champ lexical de l’anéantissement, avec des mots comme « privé », « réduit », « dénué », « extermination ». Ce choix stylistique illustre l’intention des nazis de ne pas seulement tuer, mais d’effacer toute humanité chez leurs victimes. Cette allusion dénote la brutalité du système concentrationnaire et son objectif d’élimination totale, tant physique que morale

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