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La Tour de Nesle - Alexandre Dumas

Commentaire de texte : La Tour de Nesle - Alexandre Dumas. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 751 Mots (8 Pages)  •  495 Vues

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Commentaire composé


            Alexandre Dumas est un grand écrivain français du XIXe siècle. Son drame historique La Tour de Nesle, que nous allons analyser, est un drame en cinq actes, inspiré de l'affaire de la tour de Nesle, écrit par Frédéric Gaillardet et Alexandre Dumas et représenté pour la première fois au théâtre le 1832. Cet œuvre fait découvrir au lecteur une histoire de Marguerite de Bourgogne, la reine sanglante qui tuait ses partenaires d'une nuit afin qu'ils ne puissent la reconnaître. Le passage que je vais analyser fait partie de l’acte V, scène III.



           La situation est la suivante - la reine Marguerite et Buridan doivent se rencontrer là où tout a commencé, dans la tour de Nesle, afin que Buridan puisse rendre sa lettre contenant leurs secrets. Cependant, Buridan est gêné par l'amant de la reine, et il veut s'en débarrasser tous les deux en révélant à Gaultier qui est vraiment la reine. Dans un premier temps nous analyserons le portrait psychologique de Gaultier, puis nous verrons la représentation de Marguerite de Bourgogne et enfin nous étudierons le rappel du frère mort.



           Tout au long de ma première partie, j’insisterai sur les sentiments exprimés par Gaultier.
           Au tout début de la scène, les deux personnages étaient mis en positions égales. En effet, Gaultier ne se souciait pas que Buridan ait désormais un titre supérieur ce qui montrent ses répliques élaborées. D’abord, par plusieurs répétitions de «
vous m'avez promis autre chose », Dumas nous démontre que Gaultier est impatient, presque nerveux à cause de répliques de son interlocuteur.
           A la suite de cette scène, Dumas présente Buridan presque comme un personnage omniscient, il sait tout ce qu’il se passe entre la reine et Gaultier, ce qui sert à éveiller l’inquiétude et la suspicion chez lui. Cela a établi entre eux une relation déjà vue avant, d’un côté le pouvoir et de l'autre l’impuissance. Buridan gère les sentiments de Gaultier en lui posant des questions qui le dérangent. Gaultier exprime d'abord son incrédulité dans les mots de Buridan «
mais c'est toi qui es fou, Buridan. » refusant de croire et d'entendre parler de l'adultère de la reine. C’est bien évident que Buridan prend la parole et joue le rôle dominant menant le dialogue en sa faveur.
           Les répliques de Gaultier sont courtes, en innombrables occasions Dumas nous révèle son trouble de l’esprit dépeigné par des nombreux soupirs et interjections « 
Mon Dieu ! mon Dieu ! ». Pour la première fois, nous pouvons voir que Gaultier exprime les signes de jalousie « Qui a un rendez-vous avec elle ? … Nomme-moi celui-là… Oh ! j'ai soif de son sang et de sa vie ! » et pense aux choses passées, tombant ainsi dans un plus grand désordre.
Qu'il ne veut pas être convaincu de la véracité des propos de son interlocuteur, il nous le prouve en posant une question dans la négation, utilisant également une incise dans laquelle il exprime l'espoir. « 
Tes yeux damnés n'ont jamais vu, je l'espère, l'écriture sacrée de la reine ? » Nous pouvons noter que Gaultier est pressé, qu’il est tendu même qu’il ne sait pas quoi faire, et cela, Dumas l’a dévoilé en le faire prononcer les phrases non-verbales « À moi ! ». Ses pensées inachevées, coupées, sont présentées par les points de suspension « Ô mon Dieu ! … pitié ! … » ce qu’apparait aux lecteurs et aux spectateurs comme s’il occupe une position physique mouvante, instable, comme de ses pensées qui sont partout, fluides sur scène. Après la réalisation où est la reine, il se sert d’utilisation des impératifs « Donne. » ; « Dis. » pour indiquer sa détermination de la voir, mais il semble plutôt calme. Nous revenons encore une fois aux perturbations de ses émotions en réintégrant le motif de meurtre de son frère « Damnation ! … » Ce passage semble comme une malédiction de Gaultier, ce qu’affirme l’accumulation des expressions qui expriment la surprise et l’émotion avec lequel il se sert pour expliquer tout ce que lui vient de se passer « C'est un prestige ! c'est un enfer ! » « Mon Dieu ! mon Dieu ! prenez pitié de moi ! » « C’est un enfer ! ».

           Je commence cette deuxième partie en analysant la représentation de la reine Marguerite de Bourgogne, l’amour entre les anciens amants et enfin sa position par rapport au celle du Buridan.
          Même si Buridan et Gaultier sont introduits dans ce passage, il semble que la reine Marguerite y soit aussi. Dumas y est parvenu en faisant d'elle un élément essentiel de la conversation entre les deux.
           C'est la première fois qu'elle est présentée à Gaultier sous le bon jour - comme adultère et meurtrière. Buridan le lui révèle en lui posant d'abord des questions, en l'amenant à répondre, et en lui prouvant qu'il connaît apparemment tous leurs secrets. Cela donne l'impression qu'elle est dans la pièce, mais privée des mots, elle est entre les mains de Buridan, son premier amour, et par rapport à ses paroles, elle recevra le jugement ultime, de son dernier amour.
           Buridan révèle qu'ils étaient autrefois proches, qu'ils étaient amants, ce qui complique la situation et les sentiment de Gaultier, diminuant sa relation avec la reine. En plus, Buridan presente sa tresse ce qui est un symbole sublime et la preuve d'amour entre eux. La reine est présentée comme un être magique, plus exalté par rapport à eux, elle est désirable «
C'est d'un style magique et ardent qu'elle peint la passion », « l'écriture sacrée de la reine ».
         Néanmoins, juste un peu après, Buridan prononce
« je t’ai promis de te la faire voir. » comme si elle était en captivité et qu'il contrôlait son destin, ce qui le place dans une position au-dessus d'elle. La reine est à nouveau présentée comme une proie, bien qu'elle ne le sache même pas. Elle est l'objet de tout attention, voire elle est marquée comme l’objet, elle n'est plus en position élevée et elle peut passer d'homme à homme « s'il te la cède, s'il te la rend, s' il te la donne ? ». La reine apparait faible et submissive dans ses yeux.
En définitive, Buridan donne un coup final à l'infamie de la reine en déclarant qu'elle a tué son frère ce qui représente une sorte de gradation et aggravation de la position de la reine aux yeux et au coeur de Gaultier.


           Je vais finir mon étude de ce drame historique par le mention de l’assasinat de Philippe d’Aulnay en visant de m’approcher aux sentiments de son frère par l’éloignement et aliénisation de Marguerite de Bourgogne.
           Au tout début du passage, lorsque Gaultier lui demande de tenir sa promesse, Buridan répond qu'il lui va faire voir l'assassin de son frère « 
Je vous ai promis de vous faire connaître le meurtrier de votre frère. ». Bien que Gaultier lui demande de voir la reine, on s'aperçoit que les deux réponses font référence à Marguerite « Vous m'avez promis de me faire voir Marguerite. ». Ainsi, Dumas nous entraîne dans ce dialogue en tant qu'observateurs à deux points de vue. L'une est de la vraie nature de la reine Marguerite, que Buridan connaît depuis longtemps, et l'autre est la vision que Gaultier a de la reine, qu'il ne connaît que comme son amante, dont il n'avait aucun doute.
           Après de nombreuses intrigues entre la reine et Buridan, on revient au tout début des péripéties, qui est le meurtre de Philippe d'Aulnay, le frère de l'amant de Marguerite. Au début de passage, Buridan voit que l’amour romantique surpasse l’amour fraternelle ce qui le rend faché, que le lecteur peut noter selon sa réponse incalculée, et en désacord avec son rôle de manipulateur de ce dialogue. Le lecteur peut noter d’une part les phrases interrogatives de Buridan, qui est calme mais persistant et d’autre part les répliques en phrases exclamatives ou des contre-questions de Gaultier qui pousse le lecteur à s’apercevoir de sa position agité. Buridan ébranle et mene les sentiments et la confiance de Gaultier en Marguerite.    
           Même si le nom de Philippe d’Aulnay n’est pas mentionné, Gaultier peut sentir que Buridan revient à son frère qui a blessé la reine à la joue. La réaction de Gaultier est inattendue «
Mon Dieu ! mon Dieu ! prenez pitié de moi ! » il exclame par la surprise de cette question posée par Buridan. Dumas accentue la capacité que possède Buridan de contribuer à l’accumulation de la tension dramatique donnant un coup de théâtre à la fin de cette scène. Buridan dispose les information qui peuvent contribuer à la déterioration de l’image et position de la reine en revelant sa nature meurtrière. Dumas utilise la mise en relief pour accentuer, pour insister sur le sujet de cet assasinat « C'est elle qui a tué ton frère. ». En même temps, c'est la dernière information que Buridan prononce, espérant la mort qui suit de Gaultier et de la reine. C’est la dernière image importante qui mêne à denouement, ce qui fait aussi le thème de commencement de cette affaire.

           
           Pour conclure, c'est un passage dont la construction soignée a établi un très fort potentiel dramatique découlant de plusieurs éléments : dévoiler la véritable identité de la reine et révéler le responsable du meurtre du frère de Gaultier. Dans cette scène, nous pouvons deviner la chute de la reine à la fin de cette pièce.

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