L'horloge, Charles Baudelaire
Commentaire d'oeuvre : L'horloge, Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lavuvu • 26 Mars 2023 • Commentaire d'oeuvre • 1 202 Mots (5 Pages) • 259 Vues
L’Horloge
Intro :
L'horloge, de Charles Baudelaire, est le dernier poème de la section Spleen et Idéal du recueil Les Fleurs du mal. Le thème du temps plus précisément la fuite du temps est très présente dans Les Fleurs du Mal ici, elle est représentée par une horloge. Par sa composition, le poème L'horloge est une image du temps : 6 strophes de 4 alexandrins = 24, comme les 24 heures de la journée. Ici, Baudelaire donne la parole au temps, et le montre comme un être puissant, destructeur, imbattable.
Mouvement de passage :
- Un avertissement inquiétant
- L’emprise du temps et l’accélération de temps
- La victoire de temps et l’inéluctabilité de la mort
Problématique :
Comment ce poème participe-t-il à caractériser l’angoisse et le spleen de Baudelaire ?
Mouvement 1) :
1 vers : « Horloge ! » le poème commence par une apostrophe de l’horloge, marquer par le « ! » => créer une tonalité violente et expressive .L’horloge est divinisé avec l’énumération d’adj qui la blâment : « dieu sinistre, effrayant, impassible» => le temps est quelque chose de puissant qui se situe au dessus de nous (comme dieu)
2 vers : « Dont le doigt nous menace » le « nous » désigne tous les hommes => donne une portée universelle au propos. « et nous dit : Souviens-toi ! » personnification de l’horloge => Baudelaire fait parler l’horloge et lui fait nous donner des ordres avec le verbe a l’impératif
Vers 3 et 4 (futur) : sont reliés par un enjambement « les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d’effroi/ se planteront bientôt comme une cible », la majuscule à Douleur met l’attention sur ce mot, « douleur » est assimilée au verbe « planteront » qui représente la violence => ce qui signifie que le temps qui passe fait souffrir, « dans ton cœur » le « ton » désigne le lecteur, le « cœur » est l’organe qui détient nos sentiments => la fuite du temps nous touche au plus profond de nous l’adverbe « bientôt » => veut dire que pour l’instant la jeunesse est ignorante du temps qui passe mais que « bientôt » ils en seraient conscient
Vers 5 (futur) : « Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon », => ce dernier est éphémère sans réelle substance « vaporeux », sa fuite vers l’horizon le met hors de partée => on ne peut vivre qu’une seule fois les choses après on ne peut n’y les revivre ni les toucher
Vers 7 (présent) : « chaque instant te dévore un morceau de délice » encore un adj violent « dévore » => plus le temps passe plus il efface le passé, effet de boucle comme si on avait un nombre réduit d’informations qu’on puisse retenir et que lorsqu’on vivait un moment on en efface un déjà vécu
Vers 8 : « A chaque homme accordé pour toute sa saison » vision limitée de la vie et de ses plaisirs => la vie est courte et passe vite comme une « saison »
Conclusion : dans ce premier mouvement Baudelaire prévient l’homme de manière inquiétante sur le temps qui passe et que leur jeunesse n’est qu’un mirage car le temps a déjà débuté son œuvre.
Mouvement 2) :
Vers 9 : « Trois mille six cents fois par heure » : => précision chiffrée du temps qui passe, « Seconde » porte une majuscule et est personnifiée au vers suivant « chuchote : Souviens-toi ! »=> ce qui la rend effrayante, répétition de « Souviens-toi ! » => insiste sur l’importance de ces mots
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