Invitation au voyage
Fiche de lecture : Invitation au voyage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lelaurainj • 16 Novembre 2023 • Fiche de lecture • 5 002 Mots (21 Pages) • 273 Vues
Attention au départ
L’ouvrage « Attention au Départ » est un recueil regroupant 10 nouvelles écrites par 10 auteurs différents, d’horizons différents à des époques différentes.
Ce recueil commence avec un texte d’Ananda Devi, cette femme née en 1957 à l’Ile Maurice est une écrivaine francophone, poète, romancière et nouvelliste. Elle a été récompensée par plusieurs prix littéraires dont le prix des Cinq continents de la francophonie remporté grâce à son œuvre « Eve de ses décombres ».
Nous avons ensuite une nouvelle écrite par Anne Serre, née en 1960, cette autrice a écrit de nombreux recueils de nouvelles ainsi qu’une quinzaine de romans. Elle reçoit le prix Goncourt de la nouvelle en mai 2020 pour son œuvre « Au cœur d’un été tout en or ».
On poursuit avec une œuvre de Cédric Gras, né en 1982, c’est un écrivain et voyageur français. Ses romans et nouvelles sont inspirées de ses cinq années passées à sillonner la Sibérie et l’Extrême-Orient russe. Il est notamment l’auteur d’« Anthracite », un roman sur la guerre au Donbass écrit en 2016.
On continue cet ouvrage avec un texte de Richard Matheson, né en 1926, cet auteur et scénariste américain a écrit plus d’une centaine de nouvelles et de récits fantastiques et de science-fiction adaptés au cinéma et à la télévision comme le chef d’œuvre « Je suis une légende ».
Le 5e récit de cet ouvrage est signé Jean-Marie Gustave Le Clézio, né en 1940, écrivain français auteur de romans et de nouvelles. Il a reçu le prix Renaudot pour son premier roman « Le procès-verbal » en 1963 ainsi que le prix Nobel de littérature en 2008. Ses nombreux voyages l’ont beaucoup inspiré pour ses romans.
Le recueil continue avec le texte « Le Vagabond » d’Isabelle Eberhardt, née en 1877 et décédée à seulement 27 ans, cette écrivaine suisse d’origine russe, partie à la découverte du Maghreb a laissé derrière elle une œuvre littéraire totalement consacrée à cette région du monde.
« Attention au départ » continue avec le récit « Barking Sands » de Richard Christian Matheson, né en 1953, il est écrivain et scénariste américain et le fils de Richard Matheson. Il a connu le succès puisqu’il a écrit les scénarios de « L’incroyable Hulk » et de « L’agence tous risques » puis s’est tourné vers le roman et la nouvelle fantastique en écrivant notamment les recueils de nouvelles « Dystopia 1 » et « Dystopia 2 ».
Nous avons ensuite une œuvre de Sylavin Tesson, né en 1972, il est aventurier et écrivain français et membre de la Société des explorateurs français. Il multiplie les expéditions à bicyclette, à pied ou encore à cheval et s’en inspire dans ses récits. Il reçoit le prix Goncourt de la nouvelle en 2009 pour son récit « Une vie à coucher dehors ».
L’avant dernier texte de cet ouvrage est écrit par Stephan Ferry, né en 1970, il exerce son métier de journaliste et photographe au Moyen-Orient et en Asie avant de s’établir en France. Il a produit deux recueils de nouvelles ainsi que deux romans.
Enfin l’ouvrage se termine par le texte d’Italo Calvino, écrivain et théoricien italien né en 1923. Italo Calvino exprime une vision poétique, fantastique et humoristique sur le monde. Il est notamment connu pour ses récits proches du conte philosophique comme « Le chevalier inexistant » ou « Le baron perché ».
Cet ouvrage nous permet d’avoir différentes visions du voyage en fonction des auteurs et de leur expérience, ils ne vont pas retranscrire les expériences et les sentiments vécues lors d’un voyage de la même manière.
Nous allons nous demander si le voyage nous apporte tous la même chose ?
Texte 1 : « A l’aventure », Ananda Devi
Problématiques possibles : - Est-ce que tout voyage est bon à faire ?
- Est-ce que partir à l’aventure amène nécessairement du positif ?
Récit/roman contemporain, langage courant, quelques phrases d’anglais, style écrit traditionnel, petits dialogues car on n’écrit pas comme on parle.
Pas de plan, arborescence qui vient décrire une situation. Même s’il se passe une successions de choses on tourne un peu en rond.
Dans ce récit, ce qui nous saute aux yeux au début de la lecture, c’est que cette femme n’est pas partie à l’aventure par vraie envie mais plutôt pour prouver aux autres qu’elle aussi était capable de partir seule dans un lieu inconnu ce qui ne vas pas être aussi facile que ce qu’on lui avait raconté. L’ambiance au fil de cette nouvelle est vraiment pesante, on ressent de la peur, de l’angoisse, du dégoût. Malgré ce dégoût, la femme va finalement ressentir de l’empathie pour l’enfant toquant à sa fenêtre en le « laissant » entrer dans sa voiture. L’idée de le jeter sur le bord de la route va de nombreuses fois lui traverser l’esprit sans pour autant le faire, la culpabilité prendrait le dessus.
A la fin du récit lorsque la femme se trouve arrêtée au milieu de nulle part avec cet enfant si faible et presque sans vie dans sa voiture, le temps semble comme être arrêté. Il n’y a plus qu’eux deux dans cette voiture, au milieu de nulle part sous une pluie battante. Si elle n’était pas venue jusqu’ici elle n’aurait jamais connu de moment hors du temps comme celui-ci.
Texte 2 : « Un voyage en ballon », Anne Serre
Problématique : En quoi le voyage peut changer une destinée ?
Roman contemporain, langage courant, temps et conjugaisons un peu plus travaillés.
Voyage en montgolfière, encyclopédie des sentiments, il ne faut pas avoir peur de tout lâcher et de partir.
Un ballon ça vole, ça part… loin.
L’arrivée de ce ballon dans le jardin de la dame leur a donné envie de voyage comme on peut le constater page 32, ligne 92 « L’après-midi s’échafauda à élaborer 1000 projets de voyage. ».
Le ballon est arrivé dans son jardin comme si c’était le moment pour elle de voyager, une invitation au voyage.
La rénovation de cette montgolfière était cachée, comme un projet secret. La femme et les trois hommes y ont passé 8 jours, 8 jours d’attentes avant le fameux premier envol tant attendu. Cette première tentative est décrite par la dame comme « l’un des plus grands bonheurs de mon existence » (ligne 130 et 131).
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