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Georges Orwell et la guerre

Compte rendu : Georges Orwell et la guerre. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  24 Juin 2024  •  Compte rendu  •  2 849 Mots (12 Pages)  •  66 Vues

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COMPTE RENDU

Georges Orwell et la guerre d’Espagne

Hommage à la Catalogne

« Les pieds dans le plat espagnol »

« Réflexions sur la guerre d’Espagne »

LPDLPE= « Les pieds dans le plat espagnol »

RSLGE = « Réflexions sur la guerre d’Espagne »

HC= Hommage à la Catalogne

Introduction :

Georges Orwell est un écrivain, journaliste et essayiste anglais. Il a témoigné de la guerre d’Espagne (1936-1939) à laquelle il a pris part (de décembre 1936 à fin juin 1937 dans les milices du POUM), d’abord en tant que journaliste mais, finalement, en s’y engageant réellement et cherchant à en comprendre tous les enjeux. Dans son livre Hommage à la Catalogne (publié en 1938 mais il commence l’écriture en juillet 1937), il raconte les mois passés en Espagne au cœur du conflit. Il a aussi écrit plusieurs essais dans le recueil Dans le ventre de la baleine parlant de cette guerre dont deux, « Les pieds dans le plat espagnol » (1937) : dans cette nouvelle Georges Orwell explique le conflit interne de la guerre civile qui n’est pas seulement une guerre contre le fascisme.

Et « Réflexions sur la guerre d’Espagne » (1942) : il évoque plusieurs thèmes qui sont aussi évoqués dans Hommage à la Catalogne, comme : _ la presse espagnole et étrangère qui véhicule une vision mensongère de ce conflit

_que même dans une guerre il y a toujours de l’humanité pour ses alliés comme pour les ennemis

_ il s’interroge aussi sur l’écriture des faits historiques

_ il y a une réflexion sur la classe ouvrière

_ ainsi que sur les aides étrangères dans la guerre d’Espagne.

Comment le témoignage de Georges Orwell sur la guerre d’Espagne peut-il nous aider à en comprendre les véritables enjeux ?

Ces lectures nous ont permis de nous éclairer sur la guerre d’Espagne, sur plusieurs points : la guerre en elle-même, la guerre politique interne en Espagne et l’importance de témoigner ; mais aussi sur la lecture d’une autre œuvre de Georges Orwell, 1984.

I. Une guerre de mensonges

1. La représentation de la guerre, erronée

Rappel : La guerre d’Espagne (juillet 1936 à avril 1939) est une guerre civile qui oppose les nationalistes dirigés par Franco contre le camp Républicain, les communistes (PSUC-UGT) et les anarchistes (CNT-FAI-POUM (ILP).

Les nationalistes, résolus à mettre fin à la II République qui est dirigée par la gauche (républicains et socialistes), tentent un coup d'État en juillet 1936, qui échoue. De son côté, le camp républicain, constitué notamment de socialistes et de communistes, s'arme contre la menace fasciste que représentent les militaires. Débute alors la guerre civile espagnole opposant nationalistes et républicains. Les deux camps se livrent à des exactions. Les nationalistes, commandés par le général Franco, et soutenus par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, éliminent progressivement la résistance républicaine. Les nationalistes remportent la guerre civile en 1939, entraînant la mise en place de la dictature franquiste.

La guerre : la guerre est souvent représentée de façon héroïque et c’est que les combattants de la première guerre mondiale ont dénoncé. C’est aussi ce dont témoigne Orwell dans ses écrits, il parle de : « l’intelligentsia anglaise américaine n’en était pas consciente à l’époque et ne l’est toujours pas » de la dureté de la guerre est qui pouvait affirmer que « La guerre est glorieuse » RSLGE.

Cette vision rapportée par les récits antiques, comme les épopées, est contredite par les récits de la cruelle vérité par les témoins directs comme Georges Orwell dans ses trois textes.

2. Les réelles difficultés

Exemples : « l’eau glaciale … les repas dégoûtants », « odeurs répugnantes d’origine humaine »

« L’ennui et la faim animale propres à la vie dans les tranchées », « le manque de sommeil », « de punition », « des rapports de supérieur à inférieur », « les balles blessent, les cadavres puent, les hommes au feu sont souvent si terrorisés qu’ils mouillent leur pantalon ». RSLGE

Le style pourrait être qualifié de vulgaire, car il utilise un vocabulaire bas mais il décrit simplement les conditions de vie épouvantables en temps de guerre sans chercher à les idéaliser. Nous pouvons nous en faire une représentation claire même si les écrits ne peuvent pas remplacer l’expérience vécue.

Odorat : Orwell essaye surtout de témoigner de l’odeur, que nous ne pouvons pas sentir : « l’odeur caractéristique de la guerre : d’après mon expérience personnelle, une odeur d’excréments et de denrées avariées. » HC. L’odorat est un des sens qu’Orwell tente de nous stimuler le plus. (Le pire dans la guerre selon son avis)

Humanité : Orwell décrit atrocités de la guerre mais aussi il témoigne que l’inhumain (la guerre) peut engendrer des comportements de grande humanité.

Dans RSLGE il cite deux exemples : Le racisme « le garçon au visage basané devait être le voleur » alors que ce n’était pas lui, mais le contexte de la guerre leur a également permis de se pardonner. Orwell qui avait laissé cet homme se faire accuser de vol il pensait irréparable son erreur : « cela ne pouvait pas se réparer » pourtant l’homme a soutenu Orwell lors d’un désaccord dans le camp, Orwell explique que : « l’une des conséquences de notre vie douillette et civilisée est une hypersensibilité qui nous conduit à considérer avec un certain dégoût toutes émotions élémentaires », « les sentiments généreux étaient plus spontanés qu’ils le sont d’ordinaire ».

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