Gargantua un "roman moderne" ?

On a dit que Gargantua était le premier « roman moderne », or il est rattaché à la littérature d’idées dans les

objets d’étude des lycées., pas au roman, ni au théâtre, et encore moins à la poésie.

Est-ce à dire qu’il est en quelque sorte indéfinissable, voire inclassable ?

Après avoir constaté qu’il imitait plusieurs types d’œuvres reconnaissables, nous verrons que Gargantua use beaucoup

du registre satirique mais qu’enfin il nous donne avant tout une leçon de vie.

I. Une œuvre parodique

Il semble que Gargantua parodie plusieurs genres littéraires comme la farce, la satire et le roman de chevalerie.

1.Parodie d’une farce La mode des farces très répandue au Moyen-Âge qui n’est pas si éloigné. La représentation des

« mystères » religieux, sérieux sur les parvis des églises et des cathédrales étaient entrecoupées de farces récréatives. Le

comique gestuel, assez grossier, et le comique de mots ds Gargantua entrent dans les codes de la farce. Rabelais invente

des mots pour faire rire comme le verbe « matagraboliser »

2.Parodie d’un conte

Avec les éléments du gigantisme, des évènements invraisemblables arrivent aux géants; il manque la formule « Il était

une fois » mais à partir du moment où le lecteur accepte au début du livre la taille et les quantités astronomiques qui

l’accompagnent, il est d’accord comme dans le conte pour adhérer au récit.

3.Parodie d’un roman de chevalerie Des héros d’exception, aussi bien Gargantua lui-même que Frère Jean des

Entommeures qui se livrent à des prouesses dignes des preux chevaliers. Gargantua arrache un arbre tel une arme

improvisée et abat les murailles d’un château avec quelques coups bien placés. De plus la jument au chapitre 16 est le

fidèle destrier du héros, comme Don Quichotte de la Mancha avec Rossinante

En somme, 3 types de parodie dont le point commun est le rire et c’est à travers ce rire énorme que se réalise la

dimension satirique de l’œuvre.

II. Une satire

Gargantua est l’occasion de remettre en cause quelques théorie sophistes, en particulier l’éducation, et la tyrannie

politique.

1. Satire des raisonnements et querelles sophistes; recours continuel au latin comme pour embrouiller les lecteurs qui ne

le maîtrisent pas. Démonstrations logiques avec des syllogismes faux. Langage qui confine au galimatias comme dans

l’épisode de Janotus de Bragmardo au chapitre 19 qui déclenche un fou rire général, même le

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