Fiche sur L'Etranger de Camus
Fiche : Fiche sur L'Etranger de Camus. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar poyahpoyah • 9 Février 2025 • Fiche • 1 269 Mots (6 Pages) • 29 Vues
Fiche de lecture : L’étranger de Camus
- Brève présentation de contexte d’écriture et de l’auteur
Albert Camus, né en 1913 en Algérie, est mort en 1960 à 47 ans dans un accident de voiture. Ecrivain, dramaturge, essayiste, journaliste engagé, et philosophe, il a marqué son époque par ses multiples talents. Membre actif de la Résistance, il a notamment écrit pour le journal Combat. Camus reçoit le Prix Nobel de Littérature en 1957. Son roman L'Étranger, publié en 1942, reflète son sentiment de révolte et d'absurdité face aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Le récit, se déroulant en Algérie, une colonie française, dénonce le colonialisme et incarne ses idées anticolonialistes. Camus a fermement condamné les violences en Algérie lors de son discours Nobel, soulignant son attachement aux libertés humaines.
- Résumé de l’œuvre
Le récit débute par le célèbre incipit : « Aujourd’hui Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » Meursault, indifférent à la mort de sa mère, assiste aux funérailles sans éprouver de tristesse. Le lendemain, il rencontre Marie, une ancienne collègue, et ils passent la journée ensemble, profitent d'un film et nouent une relation. Raymond, leur ami, les invite à la plage, mais un bagarre et deux "arabes" éclate et Raymond et blessé. Meursault revient sur la plage et recroise l’un des « arabes » et l’abat. Il est ensuite arrêté et inculpé pour meurtre. Après 11 mois, il souffre d'un manque de liberté, notamment pendant l'absence de visites à Marie. Le procès est entaché par l'absence de larmes lors des funérailles de la mère. Meursault est reconnu coupable et condamné à mort. Il rejette l'aumônier et le roman s’achève sur le souhait que la foule soit nombreuse et le déteste le jour de son exécution.
- Thèmes majeurs
- L’absurde : L'Étranger est le premier ouvrage du « cycle de l’absurde » d’Albert Camus, où il explore la vision absurde de l’existence. Le thème majeur est celui de l’absurde, particulièrement visible lors du procès de Meursault, qui est condamné non pas pour le meurtre qu’il a commis, mais pour son absence de réaction à l'enterrement de sa mère. La mort, en tant que phénomène inexpliqué et insensé, soulève la question du sens de la vie, et, comme le souligne Camus, L'Étranger illustre la confrontation entre l’irrationnel du monde et le désir humain de comprendre ce qui échappe à toute logique. Camus affirme que l'absurde réside dans cette lutte entre l'homme et l’incompréhensibilité de l’existence.
- L'indifférence et l'isolement : Meursault semble indifférent à la vie, à la mort et aux conventions sociales. Il vit dans un état d'isolement émotionnel et social, ce qui le rend incompris par les autres personnages.
- La mort : La mort est omniprésente, dès le début avec celle de la mère de Meursault. Elle soulève la question du sens de l'existence et de la façon dont les individus réagissent face à l'inévitable.
- Le procès et l'absurdité de la justice : Le procès de Meursault met en lumière l'absurdité de la justice, qui semble plus préoccupée par son manque de tristesse à l'enterrement de sa mère que par son crime réel. Ce thème questionne la logique et les valeurs humaines.
- Personnage préféré
Mon personnage préféré dans L'Étranger de Camus est indéniablement Meursault. Ce choix découle autant de la richesse et de l'originalité du personnage que du contraste qu'il présente par rapport aux autres personnages du roman, qui m’ont souvent semblé plus fades lors de mes lectures successives. Meursault se distingue par son détachement total vis-à-vis des attentes sociales et ses émotions presque absentes, ce qui m'a profondément interpellé. Contrairement à la majorité des personnages de la littérature, il réagit à la vie d’une manière qui nous semble étrange, voire inhumaine : il ne pleure pas à l'enterrement de sa mère, ne ressent ni remords ni culpabilité après le meurtre de l'Arabe, et fait preuve d’une indifférence glaciale face à la condamnation à mort qui pèse sur lui. Lors du procès, l’absurdité de la situation atteint son paroxysme lorsqu’il est jugé davantage pour son comportement durant l’enterrement de sa mère que pour le crime qu’il a commis. Cette inversion des priorités sociales m’a frappé et renforcé mon admiration pour ce personnage qui incarne à la perfection l'absurde, cette confrontation de l’individu à un monde qui n'a aucune logique apparente.
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