Explication de texte sur le poème "l'Albatros" de Baudelaire

“L’albatros, oiseau assimilé au poète, est à l’ouverture du recueil. En effet il est situé après “Bénédiction” et avant “ Élévation”. Ainsi Baudelaire marque sa volonté d’évoquer la double nature du poète. L’albatros au milieu des hommes est moqué et maltraité. Ce n’est qu’après trois quatrains d’alexandrins , à rimes croisées que le dernier quatrain identiquement constitué révèle l’allégorie ?

Trois mouvement + Problématique

Mv1: Strophe 1: Description de l’albatros dans les aires

Mv2: Strophe 2 et 3 : Description de l’oiseau à terre

Mv3: Strophe 4: La figure du poète avec celle de l’albatros

Problématique: Comment Baudelaire évoque-t-il sa condition d’homme et de poète, sa silhouette d’homo duplex.

Vocabulaire: "indolent": nonchalant, qui manque de dynamisme, de vivacité.

“veule”: qui manque d’énergie, qui n’a pas de volonté.

“nuées”: gros nuage sombre qui annoncent pluie et orage.

Mouvement 1:

“L’albatros”: Dès le titre on retrouve l’idée d’opposition. Mot composé d’ “alba”: blanc et “ater”: sombre/noir.

La première strophe est formé d’une longue phrase qui par son amplitude peut mimer la grandeur et la majesté de l’oiseau en vol; cet oiseau qui zigzag au fil des Vents et des rimes croisées.èè

V1: “Souvent”;adverbe de fréquence qui dénote l’habitude. La description va être de sorte de portrait de vérité générale comme l’indique aussi l’usage du présent.

“Pour s’amuser”: ils se servent des albatros comme d’un jeu, peut-être une sorte de torture.

“Hommes d’équipage”: périphrase pour désigner les marins

V2: “vastes oiseaux des mers”: adjectif hyperbolique qui traduit une vision majestueuse et exagérée des albatros. C’est également un hypallage qui évoque l’immensité et qui met en avant un début d’alchimie poétique.

V3: “qui suivent” la proposition relative montre qu’il s’agit d’un animal inoffensif. On comprend ainsi que les oiseaux accompagnent les bateaux et ne cherchent pas à nuire aux hommes.

“indolents compagnons de voyage”: personnification + périphrase qui montre que l’albatros est au même titre que les marins un membre de l’équipage.

V4: “le navire glissant”: Le navire est comparé par le verbe au participe présent “glissant” à l’Albatros qui glisse sur les vents. La métaphore : “gouffres amers” pour désigner le rouleau des vagues rajoute une dimension épique au poème.

Mvt2:

V5: Le mouvement s’ouvre sur un complément circonstanciel de temps: "À peine" qui montre la rapidité de la transformation de l’oiseau majestueux en animal ridicule.

“Les planches” métonymie pour parler du bateau. “Les planches désignent aussi en français classique la scène de théâtre. On peut donc penser que l’oiseau est donné en spectacle. Qu’on va se moquer de lui.

V6: l’antithèse formée par le GN métaphorique “rois de l’azur” et les adjectifs “maladroits et honteux” évoque le contraste entre le caractère majestueux de l’oiseau dans les airs et le ridicule qui le prend lorsqu’il est à terre. Les adjectifs maladroits et honteux personnifient eux-mêmes l’oiseau en insistant sur le fait qu’il est un véritable membre de l’équipage, le terme azur à l’hémistiche met en avant sa grandeur perdue. Ainsi, si l’albatros peut être considéré comme un marin, il est le petit nouveau dont on se moque.

V6-V7-V8: allitération [R] et en [Q] mime par ses sonorités la maladresse bruyante de l’oiseau et son incapacité à s’adapter.

V8: La comparaison “comme des avirons” est intéressante. En effet, les avirons aident normalement à faire avancer les bateaux alors que ironiquement ici, les ailes de l’albatros le freinent.

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