Du côté de chez Swann - A la recherche du temps perdu, Marcel Proust

Du côté de chez Swann - A la recherche du temps perdu, Marcel Proust

• Introduction :

Marcel Proust est l’auteur d’une oeuvre intitulée A la recherche du temps perdu, composé de sept volumes

dont le dernier s’intitule Le Temps retrouvé. Mais comment retrouver le temps perdu ? Dès le 1er tome de La Recherche, qui a pour titre Du côté de chez Swann et dont est extrait le passage célèbre que nous allons étudier, le narrateur évoque les sentiments de son enfance qui lui reviennent. Proust cherche à recomposer les étapes successives de la mémoire immédiate. Dans cette analyse nous nous demanderons en quoi ce texte célèbre-t-il le monde ? Dans une première partie nous verrons que Proust énonce une situation banale mais prépare le lecteur à une situation particulière. Dans une seconde partie, nous verrons qu'il évoque le rôle magique que va jouer la madeleine. Et dans une troisième partie, nous observerons le rôle magique de la madelaine.

I- Le narrateur présente une situation banale mais prépare le lecteur à une situation particulière.

1. Il évoque une journée banale
2. Mais on sent que cette situation va être particulière

a) Le narrateur évoque une situation banale. On observe la présence de marqueurs de temps imprécis : “des années”,”un jour d'hiver” , c’est vague ce qui montre que rien n’est marquant. Il évoque des actions quotidiennes avec “je rentrais à la maison” comme le montre l’imparfait qui est le temps de l’habitude. Il montre que ce qu’il fait est habituel.

b) Cependant on sent que la situation va être particulière grâce à la négation partielle “ n’existait plus” qui signifie que l’unique souvenir de l’auteur est celui du coucher, mais on sait que l’on va tout de même parler de savoir. “contre mon habitude” exprime un fait inhabituel, on sent qu’il va se passer quelque chose. L’incise “je ne sais pourquoi” montre que c’est le narrateur adulte qui analyse les actes de son enfance. Les verbes “ refusait” et “ravisai” montre que le changement d'avis va avoir un impact et que les circonstance sont dues au hasard. L’action est surprenante, on le voit grâce au verbe “envoya” au passé simple et le narrateur qui met l’accord sur la particularité du gâteau qu’il va manger avec l’article “un de ces gâteaux”, le singulier symbolise une choix, c’est un gâteau particulier.

II- Proust évoque le rôle magique que va jouer la madeleine

1. Il nous fait part de ses états-d’âme
2. Puis de sa surprise
3. La magie de la madeleine

a) Il nous fait part des ses états-d’âme. La tristesse le rend absent comme le montre l’adverbe machinalement. On peut voir que le narrateur se sent mal avec les adjectifs “accablé”, “morne” et “triste lendemain”. Il n’a pas envie de ce thé comme le souligne la proposition subordonnée relative “où j’avais laissé s’amollir” dans laquelle les verbes “j’avais laissé” et “s’amollir” prouve qu’il se passe du temps avant qu’il ne passe à l’action tout en signalant son manque d’envie.

b) On remarque la rupture entre sa tristesse et la surprise avec la conjonction de coordination “mais” qui marque l’opposition et ce CCT “à l’instant même” montrant cette soudaineté. La proposition subordonnée relative “où la gorgée” est ce qui crée la magie et elle est aussi sous entendu avec la polysémie du mot “palais” qui désigne aussi bien la bouche que la richesse de la sensation qui se produit. On remarque le choc grâce au verbe “tressaillir” au passé simple qui évoque la surprise, un fait inattendu. L’adjectif “extraordinaire” illustre le rôle magique que Proust donne à la madeleine.

...