Dom Juan n'est-il qu'un séducteur ?

Dissertation / Sujet : Dom Juan n'est-il qu'un séducteur ?

Molière, auteur, acteur et homme de théâtre complet écrit en 1665 une pièce de théâtre nommé Dom Juan. Elle relate la vie du personnage traitre et infidèle qui accumule et manipule ses conquêtes féminines, séduisant les jeunes, les nobles et les servantes. Mais peut-on réduire Dom Juan juste à un simple séducteur ? Nous allons démontrer que c’est un personnage complexe aux multiples visages. Certes, un grand séducteur, mais aussi un libre penseur et enfin un libertin.

I) Dom Juan, le grand séducteur

A) La séduction comme un jeu

-c’est la première facette du personnage à laquelle le mythe de Dom Juan est rattaché

-les paysannes sont presque identiques (même coiffure, vêtements, maquillages) et donc interchangeables

-les femmes sont considérées comme des objets

-naïves, elles acceptent volontairement ou non les règles du jeu - ceci apporte une grande satisfaction à Dom Juan

B) Mentir pour séduire

-Dom Juan fait des promesses en cascade qui ne seront pas tenues

-des mensonges reviennent sans cesse accompagnés de compliments exagérés

-le sentiment de culpabilité lui est étranger

C) La séduction comme un combat

-Il envisage les séductions comme un combat (champs lexicaux de sa première tirade)

-utilisation d’armes diverses : la flatterie, l’appel à la pitié, la promesse de mariage, etc…

-Ses capacités de séduction ne sont pas employées uniquement dans le domaine amoureux

Oui, Dom Juan apparaît comme un séducteur éternel qui n’hésite pas à mentir ou séduire tout ce qu’il croise sur sa route, mais aussi dès son apparition sur scène il proclame qu’ »il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de (ses) désires » Il se voit comme un homme libre dont les actes ne sont limités par aucune contrainte.

II) Dom Juan, libre penseur et révolté

A) absence de contraintes personnelles

-Dom Juan est un « grand seigneur » d’après Sganarelle. Donc, son statut de noble le dispense de travailler

-liberté financière et supériorité sociale lui permettent une grande liberté d’action (il va où il veut, quand il veut, etc.)

- Il cumule des conquêtes - il les considère comme :

*des objets (les femmes),

*des moyens pour atteindre son but (ses serviteurs),

*obstacles à enlever (les hommes)

- aucun sentiment naturel éprouvé, ni :

*Reconnaissance

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