Compte rendu de lecture l'Etranger d'Albert Camus

Compte rendu de lecture

L’étranger d’Albert Camus

Le roman l’Etranger paru en 1942, dans le contexte historique de la Seconde Guerre Mondiale, s’inscrit dans le mouvement littéraire de l’absurde. Ce livre est le premier ouvrage d’Albert Camus, un philosophe et romancier pied-noir. Né en 1913, il quitte l’Algérie après avoir été journaliste en 1940, époque où il rentre dans la Résistance Française et où il écrit le mythe de Sisyphe et l’Etranger. Dans ce dernier, nous pouvons suivre l’histoire de Meursault, qui vit à Alger. Au début de l’ouvrage, il se rend en périphérie de la ville à l’enterrement de sa mère. Quand il revient à Alger, il revoit Marie, une dactylographe qui avait travaillé dans la même entreprise que lui. Ils continuent à se voir, et rapidement Marie tombe amoureuse de lui. Dans l’extrait étudié, Marie lui fait justement sa demande en mariage. Mais devant l’indifférence de Meursault, elle est troublée.  Finalement, elle se dit que c’est sûrement parce qu’il est étrange qu’elle l’aime. Le comportement passif de Meursault et son dialogue avec Marie sont frappants. Dans une première partie, nous allons étudier la réaction de Meursault après la demande en mariage puis l’hésitation de Marie et sa résolution, et enfin on insiste sur le caractère du jeune homme.

Comme à tout le reste, Meursault n’accorde pas d’importance à l’amour. D’abord on peut distinguer l’amour filial avec sa mère et l’amour avec Marie. Pour le premier cas, on peut facilement remarquer le manque d’émotions du jeune homme à la mort de sa mère. Le personnel de l’asile où était la mère ont signifié qu’il « avait fait preuve d’insensibilité » (l17-18 p99). Meursault précise d’ailleurs à son avocat que « sans doute il aimait bien maman, mais cela ne veut rien dire (l4-6 p100). On peur donc observer que lui-même ne comprend pas la notion d’amour filial. Pour le deuxième cas, nous pouvons dire qu’il n’a pas de sentiments amoureux pour Marie étant donné qu’après qu’elle lui demande s’il l’aime il lui répond que « sans doute il ne l’aime pas ». Donc ce n’est pas de l’amour qu’il éprouve pour Marie, mais plus de l’attirance sexuelle. Nous pouvons le constater dans cette formule « j’ai eu très envie d’elle parce qu’elle avait une très belle robe…on devinait ses seins durs et le brun du soleil lui faisait un visage de fleur » (l8 à 10 p55). L’indifférence de Meursault face à l’amour est pour nous un autre indice de son comportement détaché.

Les sentiments de Marie sont tout autre, si ce n’est opposés. Elle est éprise de Meursault au point de le demander en mariage. Cela signifie qu’elle ne prend pas leur relation à la légère : pour elle, c’est assez fort pour s’engager avec lui pour le reste de sa vie. En lui rendant visite en prison, elle s’inquiète pour lui comme nous pouvons le voir avec la citation « tu as tout ce que tu veux ? » (l13 à 14 p114). Cela est un signe d’attachement.

Donc nous pouvons conclure que pour Meursault, l’amour n’est qu’un sentiment inconnu, et en aucun cas n’est indispensable. Contrairement à Marie pour qui l’amour ou le mariage a beaucoup de valeur.

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