Comment Voltaire dénonce l'atrocité de la guerre à travers le regard de Candide ?

Après avoir été chassé du château de Thunder ten Tronckh, Candide est enrôlée dans l'armée bulgare et découvre les horreurs de la guerre.

Comment Voltaire dénonce l'atrocité de la guerre à travers le regard candide du personnage éponyme ?

Progression du passage

Premier paragraphe : description esthétique de la guerre

Deuxième paragraphe : description pathétique du massacre

Troisième paragraphe : réaction du héros qui fuit le théâtre de la guerre

Premier paragraphe : description esthétique de la guerre

Dans la première phase on retrouve une énumération d'adjectifs élogieux renforcé par l'adverbe de comparaison "si" qui donne une vision esthétisée de la guerre. De plus, la comparaison hyperbolique "que les deux armées" dresse un tableau épique de la guerre.

Ensuite, dans la deuxième phrase l'énumération d'instruments de musique participe à l'esthétisation de la guerre. Voltaire fait appel aux sensations visuelles puis auditives tout au long de sa description de la guerre. Cette énumération se termine par une dissonance avec le terme "canon" qui nous renvoie à la réalité tout comme le contraste entre "harmonie" et "enfer"

De la ligne 3 à 9, on constate une gradation dans les chiffres, atténuée par les modalisateurs qui minimisent les pertes "à peu près", "environ", "aussi"... On constate que le combat commence avec les canons puis avec les mousqueteries pour finir avec les baïonnettes.

Dans ce premier mouvement on a une dénonciation de la guerre mais également de l'optimisme avec l'expression "le meilleur des mondes ( il faut en faire une lecture ironique ) tout comme l'expression "la raison suffisante"

Dans la 6e phrase on retrouve enfin notre personnage à travers ce tableau épique de la guerre. Il y a la présence d'un oxymore ironique "cette boucherie héroïque" - si c'est dans une boucherie alors ce n'est pas héroïque. De plus, Voltaire fait une référence ironique à pangloss "comme un philosophe".

Deuxième paragraphe : description pathétique du massacre

Dans ce deuxième mouvement l'auteur dénonce l'inutilité de la guerre puisque personne n'est gagnant⇒ comique de situation, les deux chanté le Te Deum. Les cibles de la satire sont nombreuses chez Voltaire mais ici, il dénonce la religion catholique qui cautionne cette guerre avec les champs religieux pour célébrer celle-ci.

A la ligne 12, on a le tableau pathétique du champ de bataille et Candide passe au-dessus "il passa par dessus des tas de morts et de mourants. Son indifférence est renforcée par l'expression "il prit le parti d'aller raisonner".

Les victimes énumérées sont des êtres faibles: vieillards, femmes, et enfants.

Leur faiblesse et leur innocence sont renforcées par l'emploie de participes passés au sens passif criblés de coups, égorgées, éventrées, à demi brûlées, qui soulignent leur position

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