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Baudelaire, À une passante

Commentaire de texte : Baudelaire, À une passante. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  831 Mots (4 Pages)  •  292 Vues

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Charles Baudelaire publie son œuvre majeure, Les Fleurs du Mal, en juillet 1857. Poète inclassable, il expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le symbolisme. C'est un poète qui déroge aux règles formelles classiques de la poésie et qui y fait entrer de nouveaux thèmes. En cela nous pouvons dire que c'est un poète résolument moderne.

Il mène une vie de tourments et de difficultés. Ses angoisses et ses espérances se retrouvent tout au long de sa poésie. Sans cesse tiraillé entre un spleen accablant et un idéal inatteignable, il définit d'ailleurs sa position de poète comme celui d'un alchimiste qui transforme la boue en or, qui transfigure la morne réalité ou au contraire, corrompt la beauté.

Dans ce recueil, il consacre 18 poèmes à la ville de Paris qu'il regroupe dans la section : « Tableaux parisiens » dont fait partie le poème « A une passante », intégré dans la seconde édition des Fleurs du mal, en 1861. Il y reprend un topos : celui de la rencontre amoureuse, en l'inscrivant au

cœur de la ville de Paris, véritable source d'inspiration pour lui.

Néanmoins, cette grande ville finit souvent par le renvoyer à sa solitude.

La rue assourdissante autour de moi hurlait.

Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,

Une femme passa, d'une main fastueuse

Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.

Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,

Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté

Dont le regard m'a fait soudainement renaître,

Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !

Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,

Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Nous pouvons nous demander en quoi la passante incarne-t-elle l’Idéal ?

Le poème peut se décomposer en 3 mouvements. Tout d’abord les 8 premiers vers présentent la situation et décrivent la passante. Ensuite les 3 vers suivants expriment un coup de foudre du poète. Enfin, le dernier tercet traduit l’impossibilité de la rencontre.

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