Baudelaire, Elévation, Analyse linéaire
Commentaire de texte : Baudelaire, Elévation, Analyse linéaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vlad667 • 24 Février 2023 • Commentaire de texte • 1 371 Mots (6 Pages) • 258 Vues
Introduction:
Baudelaire, poète de la modernité, publie son grand recueil Les Fleurs du mal en 1857. Il
expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le
symbolisme. De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise
le poème en prose (Spleen de Paris,1869). Il mène une vie de tourments et de difficultés
dont l'angoisse se retrouve dans son concept central du Spleen (humeur dépressive).
Le poème « Élévation » se situe dans la section « Spleen et Idéal » du recueil Les Fleurs du
mal. Il est au tout début en troisième position derrière « L'Albatros ». Comme son titre
l'indique, il expose une élévation, une ascendance, un chemin vers l'Idéal.
Comment ce poème exprime-t-il la vision baudelairienne de l'Idéal et de la poésie?
Le texte peut se décomposer en trois mouvements, suivant les trois phrases du poème.
Tout d'abord, les deux premières strophes montrent l'élévation de l'esprit du poète.
Ensuite, le deuxième mouvement décrit l'Idéal. Enfin, les deux derniers quatrains posent la
question de la possibilité de cet Idéal pour Baudelaire.
Premier mouvement: L'élévation de l'esprit. (Les deux premiers quatrains)
Vers 1
- Le premier vers s'articule autour d’un parallélisme avec la répétition de la locution
adverbiale « Au-dessus » avec « Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées ».
L’idée d’élévation quelle qu’elle soit est alors supposé auprès du lecteur.
- Alexandrin, comme dans tout le poème, avec le parallélisme accentué par la césure à
l'hémistiche. L'élévation débute en montant « étangs » aux « vallées ».
=Un parallélisme, accentue par la césure a l’hémistiche. Cette idée d’élévation débute en montant progressivement partant du plus bas, les étangs, vers les vallées.
Vers 2
- énumérations qui continue avec le deuxième vers: « Des montagnes, des bois, des
nuages, des mers ». Tout le sol et sa nature sont surplombées par cette élévation, même les nuages.
- Le déterminants « des » marque la distance prise par rapport au sol, duquel de
nombreux « étangs, bois...» sont visibles.
Vers 3-4
Les deux vers suivants à des hauteurs extraterrestres. Pour bien marquer l'élévation
extrême, hyperbolique, la locution au-dessus est remplacée par « Par delà ».
Vers 3
Le vers 3 correspond au vers 1, puisqu’on retrouve le même parallélisme ici céleste : « Par delà le soleil, par delà les éthers », les éthers signifient l'atmosphère.
Vers 4
Le vers 4 finit l'élévation à un niveau stellaire, qui devient inconnu: « Par delà les confins
des sphères étoilées ».
La strophe nous emmène de l'étang à la Voie lactée, du réel à l'imaginaire, du terrestre
au céleste, du fini à l'infini. Une idée marque par la correspondances avec les rimes entre la terre et le ciel (« vallées » et « étoilées ») et la mer et le ciel (« mers » et «éthers »).
-Correspondances baudelairiennes verticales qui va vers l'Idéal.
Vers 5
La deuxième strophe débute par « Mon esprit », le déterminant possessif introduit le
caractère lyrique du texte. Et nous apprenons que c'est l'esprit qui voyage.
Une personnification d'ailleurs de l'esprit que le poète tutoie: « tu te meus avec agilité ».
L'esprit possède un corps.
Vers 6
Cette personnification s'amplifie au vers suivant avec la comparaison « comme un bon
nageur qui se pâme dans l'onde ». Où, se pâmer doit se comprendre comme vivre une
sensation très agréable. On comprends que l’esprit, par cette élévation prends du plaisir.
Vers 7
Cette impression positive se lit encore au vers 7 avec l'adverbe « gaiement ».
Vers 8
Le vers 8 se concentre totalement sur les sensations de l'esprit « Avec une indicible et
mâle volupté » puisque le terme volupté renvoie au plaisir sensoriel, à la jouissance.
L'adjectif « mâle » nous rappelle que c'est l'esprit de Baudelaire, du poète. De nouveau correspondances ici entre l'élévation et les sensations du poète.
La présence d’un point, a la fin du deuxième quatrains, marque la rupture avec l’élévation
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