Baudelaire, A une passante
Commentaire de texte : Baudelaire, A une passante. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SACHA.VALETTE617 • 1 Juin 2023 • Commentaire de texte • 1 110 Mots (5 Pages) • 311 Vues
LLn°15 Crépuscule du matin
Intro : C’est le procès des Fleurs du Mal pour « atteinte aux mœurs » qui a valu à Baudelaire un succès de scandale. Le titre du recueil de 1857 annonce combien le langage poétique possède le pouvoir de transfigurer l'immoral et le laid, en beauté et poésie. La modernité en poésie inaugurée par Baudelaire consiste à se démarquer du romantisme (refus du lyrisme excessif et du goût pour la nature) au profit de l'absence d'émotion et de la description des espaces urbains de l'époque industrielle.
Crépuscule du matin est le dernier poème de la section tableaux parisiens , section dans laquelle Baudelaire offre une vision poétique de la ville. Il est fait de 4 strophes en alexandrin, son titre annonce une description brumeuse de Paris au petit matin.
→ comment la description de la ville à l’aube permet-elle au poème d’exprimer son Spleen ?
Mvt1 : le distique plante le décor réaliste de la description : Paris s’éveille
Mvt2 : description des intérieurs parisiens dans un registre fantastique
Mvt3 : aspect extérieur de la ville et portraits d’une humanité souffrante
Mvt4 : éveil fantastique de Paris
Mvt1v1-2: les 2 vers plante le décor réaliste de la description:Paris s’éveille
Les vb à l’imparfait décrivent : - le décor urbain au moyen de détails réalistes
- l’atmosphère du jour est réduite à → ses bruits : les vb d’action donnent vie au vent et à la diane= sonnerie qui appelle au réveil dans les casernes renforcée par allitérations en [s] → et son froid (sensations tactiles)
=> atmosphère fantastique
Mvt2v3-11:description des intérieurs parisiens dans un registre fantastique
- l’atmosphère de l’aube est décrite par des anaphore qui organisent la strophe «C’était l’heure où» pour se focaliser sur des détails successifs: il est en posit° omnisciente pour observer l’intimité des chambres → objets «la lampe», et humains «adolescents»
- Les vb au présent d’habitude décrivent la monotonie des activités humaines
- L’atmosphère du matin est lugubre/fantastique grâce aux images poétiques qui décrivent une souffrance :
→ physique --v3-4 : cauchemars personnifiés par leur agressivité par la mét. menaçante de l’« essaim » : violentent jeunesse
--v5-6 : personnificat° d’une lampe agonisante ( obj souffrent) par met. filée du sang => comparaison «œil» + met «tache rouge»
--adolescent et lampe subissent une violence physique par vb d’action décrivant des mouvements convulsifs (v8 lum artificielle → naturelle)
→ douleur morale : - des humains --- v7-8 : l’âme tente de s’extraire à la matérialité, elle est retenue par des sonorités en « ou »
--- v11:lassitude morale qui suit l’écriture du poète, mis en valeur par adj « las » + exprime spleen du poète
- de l’atmosphère personnifiée : --- lex des sanglots : «pleurs » + «œil sanglant»
--- v10 : pers° de l'air « plein de frissons » + allitérations [s] = froid/ frisson
=>Ainsi le crépuscule du matin est paradoxalement lugubre et associé au spleen
Mvt3: aspect extérieur de la ville et portraits d’une humanité souffrante
Ce mvt marque une étape supp dans dans l'apparit° du jour : les habitants s'éveillent dans la souffrance.
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