Antigone : Le coût de l'ignorance : une exploration du racisme systémique dans la société contemporaine
Dissertation : Antigone : Le coût de l'ignorance : une exploration du racisme systémique dans la société contemporaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Malik Perreault • 3 Octobre 2023 • Dissertation • 1 291 Mots (6 Pages) • 187 Vues
Gabrielle St-Vincent
Malik Perreault
Samuel Bouchard
Antigone
Le coût de l'ignorance : une exploration du racisme systémique dans la société contemporaine
Tu t’appelles Antigone et tes parents sont décédés lorsque tu avais à peine 3 ans, dans une collision causée par un chauffard en état d’ébriété. Depuis ce temps, vous vivez, toi, tes frères et ta sœur, à Crabtree, chez votre tante. Toi, ton frère ainé, Étéocle, et ta sœur, Ismène, avez plusieurs caractéristiques physiques en commun, telles que votre peau claire comme la pleine lune et vos cheveux dorés comme le Soleil. Tes parents désiraient un quatrième enfant. Alors qu’ils n’avaient plus la possibilité de procréer, ils ont alors décidé d’adopter le cadet de la famille, Polynice, un jeune autochtone de la communauté Cris. Polynice ne vous ressemble donc pas, il a une peau plutôt basanée, des cheveux foncés et des yeux d’un brun intense, mais ça vous est égal. Depuis quelques temps, la maison est submergée d’un immense bonheur ; c’est l’été, la température est magnifique et vous vous êtes enfin habitués à votre nouvelle vie dans cette petite ville.
En ce début août, il fait chaud, très chaud, mais tu ne peux pas sortir. Un nouveau virus dévastateur intéresse les scientifiques, mais affecte négativement tes deux frères, qui par malchance, on attraper cette horrible maladie. Leur santé se détériore gravement. Tu es sorti de ta petite maison bleue, lors de la pleine lune, car c’est plus fort que toi, ce besoin d’air t’étouffe. C’est alors qu’à ton retour de cavale, tu les aperçois, inconscients, étendus sur le sol. Tu tombes, tu t’écroules, tu t’effondres. Cette maladie extrêmement contagieuse les parasite. Tu ne peux pas aller à l’hôpital connaissant les procédures et l’état des lieux, mais sans ça, c’est fini pour eux. Tu es seule, mais ta force est surnaturelle, l’adrénaline te contrôle et c’est alors que tu prends la voiture de ta tante, en direction de la ville la plus proche abritant un hôpital : Joliette. Arrivé là-bas, tu vas chercher l’aide nécessaire. Qui veillera sur tes frères? te dis-tu : ils ne sont que des adolescents après tout. Ton grand frère, Étéocle est automatiquement pris en charge par une équipe de professionnel. Soudainement, tu remarques ton jeune frère, seul et abandonné au fond d’un couloir achalandé. Pourquoi deux hommes égaux ne méritent point les mêmes soins? Polynice est là devant toi, mort, abandonné volontairement. À ce moment, tu ne cherches pas de cause justifiable, car cause il n’y a pas. Cependant, autour de lui, tu repenses à ta famille, ton pilier, qui fissure lentement. Tu cris, jusqu’à plus n’avoir de voix, tu souffres, mais tes cordes vocales font barrière devant ton impuissance. Tu te secoues, car pour toi rien n’est fini, et à vrai dire, ça ne sera jamais fini. En allant chercher de l’aide, tu tombes sur Étéocle, conscient, qui reçoit de l’aide de plusieurs personnes du centre. C’est alors qu’un infirmier réalise que quelque chose cloche. Pourtant, le personnel est indifférent face au défunt, où sa sépulture est un corridor, fade et sans goût, sans vie. Tu te dois donc de les réveiller ; cela représente presqu’une tâche pour eux, une tâche alors que pour ton frère, c’est déjà trop tard. Forcer d’agir, ils vont lui porter secours, secours est un grand mot sans plus de signification désormais. En dépit de ne pas pouvoir interagir, tu vas annoncer la nouvelle d’un calme inquiétant à ton frère ainé. C’est étonnant comme les sentiments sont provisoires, la tristesse est maintenant hargne et fureur. Tu souhaites réinventer le monde, mais présentement le monde a cessé de tourner. Tu dois rester civilisé, puisque tu risques de perdre ton autre frère. Mais tu es humaine après tout. Quoi faire ? Toi qui avais tant rêvé de changer le monde, d’innover, tu figes désormais. Paradoxal non ? C’est alors qu’Étéocle te glisse à l’oreille : « va faire ce qui te reviens de droit Antigone, ne t’inquiète pas pour moi » Tu pars en courant, tu n’as jamais couru aussi vite, tes émotions explosent à chaque contact entre le sol et tes pieds. C’est maintenant fini Antigone, ta vie est finie, ta quête commence, car ce jour-là, tu t’es métamorphosé.
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