Anthologie poétique : Momento mori
Commentaire d'arrêt : Anthologie poétique : Momento mori. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Salomouette • 18 Décembre 2023 • Commentaire d'arrêt • 1 499 Mots (6 Pages) • 139 Vues
Anthologie poétique
Memento mori
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Salomé LOGIE 2gt4
Lexique
Page 3 : définition + choix du motifs
Page 4 : Poème 1 L’horloge Charles Baudelaire
Page 5 : Poème 2
Page 6 : Poème 3
Page 7 : Poème 4
Page 8 : Poème 5
Définition :
« Memento mori est une élocution latine qui signifie « souviens-toi que tu vas mourir ». Par extension, un memento mori désigne une création artistique qui rappelle aux hommes qu’ils sont mortels. »[1]
Choix du motif :
J’ai choisi cette expression car elle est pour moi une des plus importantes à prendre en compte dans sa vie et au quotidien. Cette expression memento mori « souviens toi que tu vas mourir » peut être interprétée de plusieurs façons. Tout dépend du point de vue.
Dans notre société la mort est taboue, car elle apparaît comme une fatalité. En effet chaque seconde qui passe nous rapproche de notre tombe. D’un côté voir la mort s’approcher inexorablement peut être déprimant et empêcher certains de vivre, obnubilés par cela.
Néanmoins on peut comprendre cette phrase comme un encouragement à profiter de la vie au maximum. En effet se rappeler que l’être humain est mortel peut nous refaire voir nos priorités. En nous rappelant la mort cette élocution pousse à ne pas perdre du temps avec les mauvaises personnes et les situations futiles que l’on pourrait regretter au moment de notre mort.
Pour finir cette expression peut faire garder les pieds sur terre. Une anecdote datant de la Rome antique, raconte qu’une phrase était répétée par un esclave au général romain pendant la cérémonie de victoire. Le serviteur rappelait au général que s’il était aujourd’hui victorieux on se savait pas de quoi est fait demain. Pour se faire il répétait au général « Memento mori ».
J’ai donc choisi ce motif car permet de dédramatiser la mort, apprendre à vivre avec et nous faire prendre une certaine humilité.
L’horloge
Charles Baudelaire
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : » Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,
Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! – Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! »
Titre : L’horloge
Recueil : Les Fleurs du mal
Date :1857
Auteur : Charles Baudelaire
Choix du poème :Le poème L’horloge de Baudelaire illustre bien memento mori. Tout d’abord par sa composition le poème est une image du temps, 6 strophes de 4 alexandrins = 24, comme les 24 heures de la journée. De plus dans la première strophe, la phrase « souviens toi » faire référence au « memento ». Dans tout le poème l’écrivain nous rappelle que nous sommes tous mortel et que le temps va tous nous rattraper un jour ou l’autre[a].
Quand vous serez bien vieille :
Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, devisant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.
Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain ;
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
Titre : Sonnet à Hélène
Recueil : Quand vous serez vieille
Date :1578
Auteur : Pierre de Ronsard
Choix du poème : Ce poème représente bien le motif choisi car Ronsard en déclarant son amour à Hélène va imaginer sa fin de vie. Il va rappeler à elle et aux lecteurs que nous allons tous vieillir un jour. Mais alors que tout le poème est au futur, les deux derniers alexandrins sont à l’impératif. Pierre de Ronsard nous rappelle alors qu’il faut profiter de sa vie tant qu’il est encore temps[b].
Le mépris de la vie et consolation contre la mort (extrait)
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