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A New York, Léopold Sédar Senghor

Commentaire de texte : A New York, Léopold Sédar Senghor. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 080 Mots (5 Pages)  •  165 Vues

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A New York, Léopold Sédar Senghor :

Né en 1906, Senghor marqua la poésie française du XX° siècle par l’apport d’un nouveau souffle, celui de ce qu’il appela lui-même la « négritude » : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être Noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ». SENGHOR est un poète africain qui a écrit Ethiopiques ; titres qui évoquent l’Afrique que l’auteur veut magnifier. « A New York » est tiré d’Ethiopiques, c’est un poème original dans le recueil car le titre ne renvoie pas à l’Afrique, il est écrit sous forme de verset, c’est est un poème lyrique mais aussi engagé où l’auteur exprime sa vision de la ville de New York, qui symbolise la culture occidentale.

Nous verrons dans quelle mesure l’émerveillement de l’auteur se transforme-t-il en cauchemar ?

Pour répondre à cela, nous verrons de la L 1 à 8 l’émerveillement et le 1er regard de l’auteur sur New York, de la L 9 à 17 la description d’une ville inhumaine et pour finir de la L 18 à 21 nous verrons le rapport entre le quartier de Manhattan et les enfers.

Lecture :

New York ! D'abord j'ai été confondu par ta beauté, ces grandes filles d'or aux jambes longues.
Si timide d'abord devant tes yeux de métal bleu, ton sourire de givre
Si timide. Et l'angoisse au fond des rues à gratte-ciel
Levant des yeux de chouette parmi l'éclipse du soleil.
Sulfureuse ta lumière et les fûts livides, dont les têtes foudroient le ciel
Les gratte-ciel qui défient les cyclones sur leurs muscles d'acier et leur peau patinée de pierres.
Mais quinze jours sur les trottoirs chauves de Manhattan
– C'est au bout de la troisième semaine que vous saisit la fièvre en un bond de jaguar
Quinze jours sans un puits ni pâturage, tous les oiseaux de l'air
Tombant soudain et morts sous les hautes cendres des terrasses.
Pas un rire d'enfant en fleur, sa main dans ma main fraîche
Pas un sein maternel, des jambes de nylon. Des jambes et des seins sans sueur ni odeur.
Pas un mot tendre en l'absence de lèvres, rien que des cœurs artificiels payés en monnaie forte
Et pas un livre où lire la sagesse. La palette du peintre fleurit des cristaux de corail.
Nuits d'insomnie ô nuits de Manhattan ! si agitées de feux follets, tandis que les klaxons hurlent des heures vides
Et que les eaux obscures charrient des amours hygiéniques, tels des fleuves en crue des cadavres d'enfants.

Analyse :

Partie 1 :

L 1 : apostrophe exclamative (« New York ! ») montre que le prestige est tel que personne ne peut découvrir la ville sans émotion.

L’adverbe « D’abord » nous montre la 1ère impression de l’auteur, il est étonné par la beauté qui elle est symbolisée par les femmes Américaines qui sont différentes des femmes africaines.

Au verset 2, « Si timide » (étymologie du mot timeo = la crainte) est répété 2 fois pour montrer la peur et le manque d’assurance

      Cette telle réaction est due au fait qu’il n’y est pas d’animal, de végétation[pic 1]

L 4 : gradation de la timidité face à l’angoisse (« Si timide. Et l'angoisse »)

Cette angoisse est du au gigantisme de l’architecture qui est impressionnante

      Dans ces deux vers, le soleil est invisible, il y a une impression de nuit   perpétuelle. [pic 2]

L’emploie de l’adjectif « sulfureuse » au vers 6 renvoie au souffre donc à une idée diabolique

Vers 6 : métaphore, il assimile les « futs livides » au gratte-ciel (« et les fûts livides, dont les têtes foudroient le ciel »).

Au vers 6 et 7 ce gigantisme est une provocation hostile lancée à la nature.

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