UTOPIE FINALE : L’île des saisons
Dissertation : UTOPIE FINALE : L’île des saisons. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sundusin • 4 Février 2024 • Dissertation • 4 297 Mots (18 Pages) • 158 Vues
UTOPIE FINALE : L’île des saisons
Anaïs, Soundouce, et Pauline sont trois jeunes amies très proches. Après avoir remporté beaucoup d’argent aux jeux, elles se sont décidées à réaliser leur rêve : un tour du monde en bateau. Dans la précipitation, elles n’avaient consulté aucune météo et ont quitté l’Angleterre pour l’Amérique.
Au bout d’une semaine de navigation environ, les nuages se noircirent et une tempête fit échouer leur bateau sur une île inconnue . Comme elle l’apprirent plus tard, celle-ci se nommait : « l’île des saisons ». A leur réveil Anaïs, Soundouce et Pauline étaient saines et sauves. Lorsqu’elles furent un peu réconfortées, elles aperçurent un homme qui s’approcha d’elles. Effrayées, les trois jeunes filles ne dirent pas un mot et attendirent de savoir ce qu’il ferait. En effet, avoir échoué sur cette île minuscule dont elles ignoraient l’existence et qui leur avait semblé à première vue déserte les avait chamboulé, elles n’en revenaient pas ! L’homme, qui s’était à présent bien approché, leur semblait moins effrayant. Son apparence était étrange, mais son visage semblait doux et il souriait. Celui-ci se montra très amical et il prit la parole pour tout d’abord se présenter, ensuite, il prit soin de leur faire découvrir son île dans les moindre détails, voici ce qu’il leur dit :
« Bonjour! Cela fait bien longtemps que des étrangers n’avaient pas échoué sur notre île. Notre île s’appelle "L’île des saisons" et je suis un Sukknan, soyez les bienvenues ici. Vous serez certainement surprises de savoir que cette île est exceptionnelle. Si vous vous étonnez de savoir d’où je connais votre langage, sachez qu’il y a quelques années, j’ai fait une expédition dans votre monde, mais au bout de quelques mois, dégoûté, je suis vite rentré ici. En effet, dans cette île, on n’attend pas que le temps passe, chaque seconde est pour vous, et vous décidez à quelle période de l’année vous voulez être, comme si vous étiez aux commandes du temps. Elle est donc découpée en quatre parties, toutes plus merveilleuses les unes que les autres. D’abord, le monde de l’hiver, si vous préférez la neige au soleil ? Le froid à la chaleur ? Vous n’avez qu’à vous promener dans le Nord Est de l’île et vous y serez. Mais si rien que l’idée vous donne des frissons ? Et que le bronzage est votre activité préférée ? Venez en été, au Sud ! Enfin, si vous êtes plus modéré, il reste pour vous les arbres rouges et le vent frais d’automne ou les bourgeons et le parfum délicat du printemps… Le printemps se trouve à l’Est tandis que l’automne est à l’Ouest. Sur cette île, chacun peut vivre ce qu’il veut, sans contrainte d’accès dans chacune des régions. Les habitants de nos contrées, ne connaissant pas les longs voyages comme chez vous, changer de saison ne leur coûte rien et ils peuvent varier leur cadre de vie à leur guise, sans courir le moindre danger. Les productions de chacune aident à combler les manques des autres. Ainsi, un équilibre parfait règne sur l’île des saisons. Chaque saison a ses usages qui ont la même valeur que ceux des autres, aucune des parties de notre île n’est dominante. Nous n’avons jamais voulu établir de hiérarchie, ni pratiquer la guerre entre nos différentes régions. Le pouvoir existe, mais il se trouve sur un îlot central, où siègent des chefs inter-régionaux, qui gèrent les différents éléments importants de l’île. Mais je parle, je parle,
Que voulez-vous apprendre sur notre île ? »
Anaïs, elle, voulait en savoir plus sur les chefs qui lui semblaient mystérieux. Quant à Soundouce et Pauline, elles étaient encore trop impressionnées et émues pour réfléchir. C’est donc Anaïs qui prit la parole et dit :
« Moi j’aimerais en savoir plus sur votre organisation politique ».
L’homme, reprit son souffle, sourit, et prit la parole :
« Ah, jeune fille, vous verrez que nous avons le système le plus sage et le plus juste qui soit. Sur cette île, il y autant de chefs que de saisons : un chef pour l’hiver, un chef pour le printemps, un autre pour l’été et un dernier pour l’automne. Le chef d’été est le plus souriant des chefs, il est tout le temps de bonne humeur et est aussi rayonnant que le soleil. Le chef d’automne, est le plus fou. Il aime faire rire en se déguisant, mais attention, il ne faut pas le mettre en colère car son humeur est aussi changeante que le ciel d’automne. De plus, il est souvent perdu dans ses pensées certains disent qu’il est empreint d’un mélancolie constante. Le chef d’hiver est le chef le plus froid, on peut même dire qu’il est glacial, surtout lors des conseils quand il donne ses comptes rendus. Quand il est en colère, il neige plus violemment que d’habitude. Mais il est pourtant aussi convivial que les autres et a un grand cœur. Comme son frère jumeau qui dirige la fabrique de jouets. Le chef printemps, lui, incarne la simplicité. Il vit au jour le jour et est toujours joyeux. Il a une odeur de fleur nouvellement née et est recouvert de petits bourgeons. Les habitants, eux, ressentent les énergies développées dans les saisons et s’y adaptent.
Les chefs gouvernent ensemble, ils représentent tous les habitants de leurs régions. Ils se réunissent un jour sur deux, l’autre ils recueillent l’avis des habitants de leur région. Lorsqu’une question importante doit être débattue ou simplement pour vérifier si tout le monde est satisfait, des référendums sont organisés. En effet, sur l’île l’avis de chacun compte ! Et ce sont les chefs qui tranchent en essayant de toujours satisfaire les Sukknans. Si je me souviens bien, il n’en va pas de même chez vous où les grands chefs, lorsqu’ils sont désignés par les habitants, n’en font plus ensuite qu’à leur tête ou se disputent avec le chef du pays voisin. Durant chaque solstice, tout les villages des Sukknanes, ainsi que leurs chefs, se regroupent ensemble et une grande fête se déroule. En effet, chaque année nous célèbrons la paix entre les saisons et l’harmonie qui règnent sur l’île. »
Anaïs s’émerveille devant cette organisation millimétrée si éloignée de ses habitudes. La politique elle connaissait bien, ses parents était adhérents d'un parti politique très célèbre en Angleterre. Cette pensée à sa famille, la rendit nostalgique et elle prit à nouveau conscience de la situation. Pauline, elle, était fatiguée et se demandait où elle allait pouvoir dormir maintenant que leur bateau était détruit. Elle hésita, intimidée et finit par dire : « Et en ce qui concerne
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