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Si tu t'imagines, Raymond Quenean

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Par   •  24 Mai 2024  •  Analyse sectorielle  •  893 Mots (4 Pages)  •  79 Vues

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SI TU T ‘IMAGINES DE RAYMOND QUENEAU

Intro

« Si tu t’imagines » est un poème issu du recueil intitulé L’instant fatal,écrit en 1948 par Raymond Queneau, poète et écrivain fantaisiste, créateur de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle). Ce texte comique et cruel ressemble à une chanson par son rythme répétitif créé par des pentasyllabes. Il reprend le thème traditionnel du Carpe Diem horacien en le modernisant. Il s’agira de se demander comment par une réécriture parodique de ce motif le poète le renouvelle. Après avoir étudié la première apostrophe à la jeune fille évoquant la fuite de la jeunesse et de l’amour, nous analyserons le blason singulier que le poète réalise de la jeune femme dans le deuxième mouvement du texte . Enfin, nous montrerons la mise en garde du poète reprenant les principes du carpe diem.

1er mouvement : Invitation à considérer la fuite du temps ( première strophe)

Le poète débute par une apostrophe à une jeune fille comme le soulignent les marques de la deuxième personne et le nom « fillette » répété au vers 3. Le choix de ce nom accentué par le suffixe « ette » insiste sur la jeunesse de l’interlocutrice, thème repris dans le deuxième mouvement par « petite » à valeur hypocoristique (affective) .

Le poète a en effet la volonté de faire prendre conscience à la jeune femme du caractère éphémère de la vie comme le confirme la répétition de la proposition subordonné circonstancielle de condition qui inscrit les amours de jeunesse dans la virtualité et non dans la réalité. Le présent à valeur de futur proche souligné par un jeu verbal assimilable au langage parlé répété sur plusieurs strophes « xa va xa va xa / va durer toujours » insiste sur le caractère fugitif des amours de jeunesse. Ceci est renforcé par le terme « saison » connotant leur aspect passager. La suspension syllabique créée par le phonème « za » mime l’interruption du sentiment soumis à la dure loi du temps. Les différents syntagmes répétés rappellent les refrains des ballades médiévales, mais le ton adopté par le poète oscille entre la provocation soulignée par les allitérations en « t », « f » et « s/z » et l’humour rendu par l‘oralité et l’oralité et la familiarité présente avec le verbe « se gourer ».

2ème mouvement : Un blason singulier (deuxième strophe)

Le deuxième mouvement s’ouvre à nouveau sur une subordonné circonstancielle de condition visant à rompre les illusions de la jeune fille comme le souligne l’emploi du verbe « croire ».La leçon confirme sa cruauté par les interjections moqueuses : « ah ah » et par le sort réservé à sa beauté physique. On observera dans la reprise de « xa va xa va xa va «  un hexasyllabe, le seul du texte pour souligner le temps qui passe.

Ce mouvement reprend les caractéristiques du blason (poème dans lequel le poète décrit l’anatomie du corps féminin de manière élogieuse). Les compléments du nom métaphoriques « teint de rose », « taille de guêpe », « tes ongles d’émail », « ta cuisse de nymphe » et les adjectifs

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