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Salyna les 3 exils, Laurent Gaudé

Résumé : Salyna les 3 exils, Laurent Gaudé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2024  •  Résumé  •  3 577 Mots (15 Pages)  •  12 Vues

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« SALINA LES 3 EXILS », Laurent GAUDE

Résumé d’après lecture personnelle

LA DEDICACE :

La dédicace « Pour ma mère, pour ma fille, de l'une à l'autre, ce qui passe, vit et se transmet ». Fait du texte une histoire qui se raconte de génération en génération, un conte intemporel qui se transmet, particulièrement entre femmes.

PROLOGUE : « Le Jour des origines »

Le roman commence par un prologue intitulé « Le Jour des origines ». Il constitue l'incipit : « Au tout début de sa vie, dans les jours d'origine ou la matière est encore indistincte ». Salina est un tout petit bébé. Elle est déposée par un cavalier à l’entrée du village de Djimba, par terre, à la merci du soleil brûlant et des Hyènes. Indifférence des gens du village devant la situation d'extrême difficulté de cet enfant étrangère. Elle pourrait être une malédiction. Personne ne sait d’où elle vient, mais probablement de très loin. Le nourrisson reste sous le soleil brûlant à la merci des hyènes.

Une femme, Mamanbala, qui est une « voix de réconfort » veut sauver l'enfant.

Elle la nomme Salina : « Par le sel de ces larmes dont tu as couvert la terre, je t'appelle Salina. »

CHAPITRE 1 : « La caravane »

Au premier chapitre intitulé « La caravane » Salina est à « l'autre bout de sa vie ». Le prologue et le premier chapitre se situent aux bornes de la vie de Salina. Elle attend depuis 37 jours le retour de son fils confié aux caravaniers et guette. Son fils revenu, elle retourne vivre dans le désert de pierre inhospitalier dans la montagne.

Salina est-elle même une conteuse. Elle raconte sa vie passée à son fils de façon récurrente : « Mille fois elle a raconté des épopées étranges, des batailles, des mythes barbares, mille fois, son passé et l'époque brutale dans laquelle elle était née ». Le premier chapitre se termine sur la phrase prononcée par Salina « Demain, nous partirons » qui annonce le dernier exil et la mort.

CHAPITRE 2 : « Loin des hommes »

Le deuxième chapitre intitulé « Loin des hommes » commence par une marche dans le désert vers le mont Tadma, une sorte de limite au-delà de laquelle personne ne s'était jamais aventuré. Ils arrivent sur le sommet d'une colline face au Mont. Salina est épuisée et à l’agonie mais ils entament l'ascension de la montagne. C'est un monde désertique et de pierres. Ils arrivent au sommet et voient « pour la première fois l'autre face du monde, immense ». Mais Salina est morte, alors qu'il l'a portait sur son dos.

CHAPITRE 3 : « L'île cimetière »

Le chapitre 3 intitulé « L'île cimetière » commence par la toilette du fils à sa mère pour la préparer pour le rituel mortuaire. Elle porte toujours son voile bleu sombre qu'elle avait toujours. Sur la route vers le lieu où il souhaite faire enterrer sa mère, chaque soir, il embaume sa dépouille. Il parvient avec son attelage dans la vallée et longe un fleuve. Puis il sent qu'il revient à la civilisation en rencontrant des paysans et en avançant progressivement vers une ville fortifiée dont il passe la grande porte, derrière laquelle se cache la foule, des marchés, des ruelles. Les gens semblent agars et affamés. Tout à coup la mer apparaît. Il va à la rencontre d'un vieil homme et prononce le mot « cimetière » pour obtenir une indication. L'homme lui indique la mer. Il voit alors une forme à l'horizon qui est une île. Il s'agit de l'île cimetière. Le vieil homme lui demande d'où il vient il répond « de la montagne ». Il lui dit que la barque l'attend. C'est un boutre, un petit voilier arabe. Le vieillard lui explique que lui-même ainsi que tous les gens attendaient ce jour depuis longtemps. Ce serait un honneur d'être transporté sur cette barque ? Il s'éloigne de la terre et voit l’île à l'horizon. Malaka demande s'il pourra enterrer sa mère là-bas et le passeur répond « c'est le cimetière qui décidera ». Le vieil homme lui explique que ce cimetière est sacré qu'il n'y a qu'une porte et qu'aucun homme ne peut l'ouvrir. Il faut embarquer les morts et durant toute la traversée raconter ce que fut leur vie et le cimetière en entendant le récit au terme du voyage décidera si la porte doit s'ouvrir ou pas.

Instant magique lorsque le vieillard dit « par ce signe sur la barque, les langues se mêleront et toutes paroles sera comprise. » Malaka commence alors son récit devant des témoins. Les moments de récits sont donc des récits enchâssés dans le récit cadre.

CHAPITRE 4 : « Premiers sangs »

Quand il prend la parole Malaka prononce la phrase suivante : « Moi Malaka, fils élevé dans le désert par une mère qui parlait aux pierres, je vais raconter Salina, la femme aux trois exils. »

« A l'époque où le monde a accueilli sa vie» on retourne donc loin en arrière au début de la vie de Malaka commence alors une longue analepse.

« Moi, Malacca, fils d'une longue chaîne de voix, je reprends les récits d'avant ma vie et de bouche en bouche, de veillée en veillée, je vous fais parvenir ce que fut cette journée (...) tout un monde se présente à vous par ma voix. »

Anaphore qui va ponctuer son récit et marquer temporairement le retour au récit cadre. « Moi Malacca fils des longues veillées du désert… »,  « Moi Malaka fils de l'énigme… ». Il se met à raconter dans un sommaire l'enfance de sa mère. Une enfance heureuse auprès d'une femme bienveillante accompagné d'un ami, Kano, avec qui elle joue et découvre le monde.

Puis elle devient une petite fille qui grandit : « elle ne sait pas qu'il y a ce jour, devant elle, où le monde la saisira par les cheveux et prendra possession de ce qu'elle est. »

On apprend que Saro et Kano sont les deux fils du chef du village Sissoko Djimba. Saro est l'aîné ; il tourne autour de Salina sans qu'elle s'en aperçoive : « un jour tu seras mienne » dit-il. Cela la met en colère.

Il raconte l'enfance de Salina jusqu'au moment où un jour où elle se sent fatiguée, où elle a mal au dos, du sang coule entre ses cuisses. Mais Saro était là en train de l’épier et on comprend qu'il attendait ce moment où elle deviendrait une femme et où il pourrait la posséder. Mamanbala sait qu'elle ne pourra rien faire pour empêcher un mariage forcé ; la liberté des jeunes filles prend fin avec leurs premières règles. Le mariage est déjà en fin de se préparer.

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