Mary Shelley, Frankenstein

Commentaire N°1 Frankenstein

Intro :

Mary Shelley écrit « Frankenstein ou le Prométhée Moderne » en 1816 alors qu’elle est âgée de seulement 19 ans, ayant assistée depuis son plus jeune âge aux salons littéraires et philosophique que son père William Godwin tenait chez lui, elle fut rapidement passionnée et très douée pour l’écriture. C’est d’ailleurs dans ces salons littéraires qu’elle rencontrera son futur mari qui était déjà écrivain à cette époque et avec qui elle s’enfuira de chez elle. En effet, leur relation n’était pas acceptée par son père puisque Percy Shelley était déjà marié et père de deux enfants. Ils décident alors de fuir en Europe avec des amis. Et c’est à Genève, lors d’une journée pluvieuse qui les pousse à rester enfermés, qu’ils décident de se raconter des histoires de fantômes. Ce qui leur a donné l’idée à que chacun d’écrive leur propre récit. Or Mary Shelley est la seule à aller jusqu’au bout de son œuvre, qu’elle publiera en 1818.

C’est l’histoire de Victor Frankenstein passionné par les sciences et la philosophie naturelle, cette passion va lui permettre de développer de grandes connaissances et le convaincre qu’il est possible « d’apporter de la vie à de la matière inanimée ». Il se met en tête de trouver « l’essence même de la vie », et se lancera donc dans la création d’un être vivant avec des parties de chairs mortes qu’il va dérober dans des cimetières. Cette ambition est source d’angoisse chez le créateur qui tout au long de la réalisation va être partagé entre le désir de venir à bout de son projet et la crainte du résultat final (c’est ce que nous verrons par cet extrait). Mais lorsqu’il découvrit l’apparence de ce qu’il avait créé, il fut horrifié et décide de l’abandonner. Or ce monstre fait preuve d’une grande intelligence et trouve un moyen de se venger de son créateur, notamment en tuant ses proches.

LECTURE

Nous nous demanderons donc en quoi Victor Frankenstein apparait dans cet extrait comme étant partagé entre le désir d’accomplir sa quête et la crainte du résultat ?

Tout d’abord, nous verrons qu’il a un grand désir de mettre en application toutes ses connaissances.

Puis, nous remarquerons que face à la grandeur de son projet il va être traversé par divers sentiments.

Et enfin, nous remarquerons qu’il est malgré tout motivé de terminer tout ce qu’il a entrepris dans l’espoir d’être enfin libérer mentalement.

I- Désir de mettre en application tous ses savoirs

A) Très doué avec des « pouvoirs » tel un géni

Victor Frankenstein, est depuis son enfance passionné par les sciences, c’est d’ailleurs ce qui va le pousser à faire des études à Ingolstadt où il va rencontrer des professeurs qui vont lui permettre de découvrir les profonds secrets de la vie et de la nature. Il va grâce à cela, devenir en quelque sorte un génie de la création. En effet, la conception de ce monstre lui permettra de concrétiser tous ce qu’il avait appris en théorie.

Il apparait comme un géni avec des pouvoirs comme il le dit lui-même à la ligne 1 « Lorsque je découvris que j’avais entre les mais un pouvoir aussi stupéfiant... » car il est même « capable d’apporter la vie... » ligne 2. De plus, il insiste sur la complexité de ce qu’il s’apprête à réaliser avec l’adjectif d'intensité ‘extrême’, « un travail d’une difficulté et d’une lourdeur extrême... » ligne 4. Il se compare indirectement à un dieu puisqu’il s’imagine peut-être « faire renaitre la vie là où la mort avait voué le corps à la corruption... » ligne 28/29. Il espère parvenir à réaliser une chose que nul Homme ne peut contrôler c’est-à-dire du choix de la vie ou de la mort d’un être. Une chose dont normalement seuls les Dieux peuvent en décider l’issue.

B) Complexité de la tache

Malgré les grandes connaissances et atouts qu’il possède en science, Frankenstein ne peut pas nous cacher la complexité de cette tâche qui se remarque d’amblé par le champ lexical du corps humain : « fibres », « muscles », « veines » ... ligne 3/4. C’est un vocabulaire technique qui vient introduire cette idée de difficulté qui est reprise à la ligne 8 avec « donner la vie à un animal aussi complexe et prodigieux que l’homme ». Il va donc réussir à reproduire la structure complexe du corps humain en plus grand que nature « immensité » (ligne 13) et « de taille gigantesque » (ligne 17). Ligne 9 « une entreprise aussi ardue... » souligne encore une fois la difficulté de sa quête tant moralement que physiquement car il en subit déjà les conséquences.

C) Motivé pour un succès futur

Aussi il est motivé à réaliser cette œuvre afin de devenir le créateur d’une nouvelle espèce d’humains et avoir en quelques sorte la gloire et la reconnaissance de ce dont il a eu tant de mal à créer « qui me devrais d’exister » ligne 25 et « mériterai leur gratitude » ligne 26. Il a l’intention de créer plusieurs créatures Mais alors qu’il n’a même pas terminer la première, il attend déjà d’elle de la reconnaissance. « Espérer que mes tentatives présentes seraient au moins le fondement de mon succès futur » ligne 13/14. De plus, c’est sa passion pour la science et sa détermination qui lui permet de réaliser ce qui nous apparait comme répugnant et presque contre nature.

II- Face à la grandeur de cette tache il est partagé par différents sentiment doute et succès

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