Le Malade Imaginaire, Molière
Cours : Le Malade Imaginaire, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar myrtilleeee • 18 Juin 2024 • Cours • 5 407 Mots (22 Pages) • 113 Vues
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Le Malade Imaginaire
L’auteur : Jean Baptiste Poquelin dit Molière (né en 1622) est un des plus célèbres dramaturges du XVIIème siècle. Également acteur et directeur de troupes (il écrit et joue), cet homme de théâtre complet est la figure de proue de la comédie classique qu'il hausse au rang de la tragédie. S'il excelle dans un premier temps avec la farce, c'est dans la comédie, plus profonde, où la peinture satirique des vices humains se colore d'une visée morale, qu'il se distinguera. Protégé par Louis XIV, Molière est pourtant de nombreuses fois attaquées, notamment par les religieux pour ses critiques des faux dévots dans Le Tartuffe (1664). Molière s’illustre dans le nouveau genre de la comédie-ballet en 1670 grâce au Bourgeois gentilhomme, puis ne 1673 avec Le Malade imaginaire, destiné aux fêtes célébrant les victoires militaires de Louis XIV et dont la musique est composée par Charpentier. Il meurt en 1673, à la suite d’un malaise lors d'une représentation d'une malade imaginaire. (ironie tragique)
Contexte :
- Le rayonnement politique, artistique et culturel du Roi-Soleil : Louis XIV, devenu roi à 13 ans, commence à exercer le pouvoir personnellement en 1661 après la mort de Mazarin. Son règne marque l'apogée de la monarchie absolue et une politique de conquête. Il centralise la culture, soutenant les artistes et créant des institutions comme les académies royales. Grand amateur de danse, il organise des fêtes somptueuses à Versailles. Jean-Baptiste Lully et Molière collaborent régulièrement à ces spectacles royaux, créant une dizaine d’œuvres, dont plusieurs comédies-ballets.
- Molière et Lully : de la collaboration amicale à la discorde : Lully et Molière deviennent rapidement amis et collaborent fréquemment sur scène. Lully, d'origine italienne, est partisan de la musique italienne et du développement de l'opéra. En 1672, Lully obtient un privilège royal qui lui accorde un monopole sur les œuvres musicales au théâtre en France. Cela cause une rupture avec Molière, malgré l'intervention du roi. Pour sa dernière comédie-ballet, Le Malade imaginaire, Molière travaille avec Marc-Antoine Charpentier au lieu de Lully.
Pourquoi me fait-on étudier Le Malade imaginaire ?
Le Malade imaginaire s'inscrit dans une thématique fréquente chez Molière : celle de la satire de la médecine, qui symbolise la prétention scientifique à maîtriser la nature. Le Malade imaginaire est également un spectacle total, car la comédie-ballet, intègre la musique, le chant et la danse, offrant un divertissement des plus plaisants. Enfin cette pièce a contribué à la légende de Molière, car le dramaturge qui souffrait de tuberculose, fait un malaise lors de la 4ème représentation le 17 février 1673 dont il meurt quelques heures plus tard.
La composition et les enjeux :
- La pièce se compose de 3 actes ponctués d'intermèdes dansés et chantés, précédés d'un prologue précisant la volonté de « délasser (le roi) de ses nobles travaux »
- Argan est un hypocondriaque, soumis à son médecin et son apothicaire. Aussi veut-il contraindre sa fille Angélique à épouser un médecin mais les manœuvres de cette dernière, de son amant Cléante et de la servante Toinette parviennent à lui ouvrir les yeux.
- Comique farcesque, quiproquos, travestissements rythment une pièce qui invite à recouvrer sa lucidité face aux abus d’une médecine moquée à travers des personnages grotesques.
Les intermèdes = au XVIIème siècle, des courts divertissements chorégraphiques qui interviennent entre les actes d’une comédie.
Résumé :
Dans le prologue : des personnages antiques chantent le retour victorieux de Louis XIV de sa campagne guerrière contre la Hollande. Dans l'acte I, Argan, hypocondriaque invétéré, compte ses traitements et s'affronte avec sa servante Toinette qui le met en garde contre l'apothicaire M. Fleurant et le médecin M. Purgon, qui ne font que tirer profit de lui, sans le soigner. Angélique, la fille d'Argan, confie à Toinette son amour pour Cléante. Mais pour réduire ses frais médicaux, Argan veut marier sa fille à un médecin, Thomas Diafoirus. Toinette s'oppose à ce mariage tandis que Béline, la seconde femme d'Argan et belle-mère d'Angélique, défend le projet de son mari et pousse ce dernier à rédiger un testament en sa faveur. Lors du premier intermède musical, Polichinelle chante sa douleur face à l'inflexibilité de son amante Toinette et se fait rouer de coups de bâton dans une scène de commedia dell'arte. À l'acte II, Cléante s'introduit dans la maison familiale en se faisant passer pour un remplaçant du professeur de musique d'Angélique. Le père Diafoirus et son fils arrivent, mais la scène de compliments est cocasse : Thomas Diafoirus confond Angélique avec sa belle-mère, Béline. Sur la demande d'Argan, Cléante donne une leçon de chant à Angélique. Les deux jeunes amants profitent de cet opéra improvisé pour se déclarer leur amour indirectement. Argan apprend par sa cadette, Louison, la présence d'un jeune homme à la porte de la chambre d'Angélique. Furieux, il décide qu'Angélique ira au couvent si elle ne veut pas épouser Thomas Diafoirus. Béralde, le frère d'Argan, intervient et propose, pour calmer son frère, un intermède de danses d'égyptiennes (le deuxième intermède). Dans l'acte III, Béralde tente en vain de raisonner son frère. Toinette se déguise en médecin pour tromper Argan et ridiculiser la profession de ces faux sachants. Puis, Toinette décide d'utiliser un subterfuge pour faire émerger la vérité. Elle propose à Argan de contrefaire le mort pour voir la réaction de sa femme. Cette dernière tombe dans le piège : elle se réjouit du décès de son époux tandis qu'Angélique est accablée par cette annonce. Les masques tombent donc. Argan s'éveille et accepte qu'Angélique épouse Cléante si ce dernier devient médecin. Béralde propose une meilleure solution : pourquoi Argan ne se ferait-il pas médecin lui-même ? La pièce se clôt sur la cérémonie d'intronisation d'Argan au troisième intermède.
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