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La notion de syllogisme par l'exemple

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Par   •  23 Mars 2023  •  Cours  •  583 Mots (3 Pages)  •  245 Vues

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SYLLOGISME. n. m. En logique, argument qui se compose de trois propositions dont la troisième se déduit parfaitement des deux autres (voir Déduction). Les deux premières propositions se nomment prémisses (la première est générale, ou majeure; la seconde est particulière, ou mineure). La troisième est la conclusion logique des deux premières. Voici, par exemple, la « preuve » que Socrate est mortel

Majeure:        Tous les hommes sont mortels ;

Mineure:        or, Socrate est un homme ;

        Conclusion:   donc, Socrate est mortel.

On notera que de nombreux raisonnements sont des syllogismes implicites, dans la mesure où toutes les prémisses ne sont pas données. Le fameux «Je pense, donc je suis » de Descartes pourrait ainsi s'énoncer : « 1° Ce qui pense existe. 2° Or, je pense. 3° Donc je suis. »  Par ailleurs, la forme du syllogisme est souvent trompeuse en ce qu'elle semble énoncer les prémisses comme des vérités, alors qu'elles ne sont elles-mêmes que des présupposés. Par exemple, pour affirmer : « Tous les hommes sont mortels », il faudrait avoir pu constater que Socrate (s'il s'agit d'un homme) est mortel, ce qui n'est pas le cas au moment où son disciple fait ce raisonnement : la conclusion étant déjà contenue dans la majeure, le syllogisme ne prouve rien. C'est ce qui conduit certains auteurs (comme Ionesco) à tourner en ridicule le syllogisme. Un véritable syllogisme devrait toujours s'énoncer sous la forme prudente qui suit :

1° S'il est vrai que tous les hommes sont mortels,

2" s'il est vrai que Socrate est un homme (et non un Dieu),

3° alors. Socrate est mortel.

 Lire l’article et reformuler une définition synthétique et claire

Il s’agit d’un argument logique, composé de trois propositions dont la troisième  (conclusion) dérive nécessairement des deux autres.

 Transférer sur la fin du texte de Montesquieu

  1. A quelles conclusions les deux derniers arguments sont-ils censés conduire implicitement ?
  2. Ne peut-on pas tirer d’autres conclusions de ces arguments ?

§8

Mais on peut retourner l’argumentation…

Le christianisme interdit de rendre les hommes esclaves, or l’esclavage des noirs existe en pays chrétiens, c’est donc que l’esclavage n’est pas une injustice aux yeux de Dieu

Le christianisme interdit de rendre des hommes esclaves, or l’esclavage des noirs existe bel et bien dans les pays chrétiens, cela implique donc  que les esclavagistes sont de forts mauvais chrétiens.

§9

Mais on peut retourner l’argumentation…

Le propre du Prince est d’œuvrer pour le bonheur du peuple (« en faveur de la miséricorde et de la pitié »), or les princes d’Europe n’adoptent aucune mesure pour supprimer ou adoucir l’esclavage, donc l’esclavage n’est pas une injustice.

Le propre du gouvernant est d’œuvrer pour la justice, or les princes d’Europe ne prennent aucune mesure en faveur des esclaves, ce qui signifie donc que ce sont de mauvais princes, insouciants et injustes. (=critique des institutions qui encadrent le système triangulaire.)  

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