L'enterrement de Verlaine

L’Enterrement

Intro : Verlaine est un poète de la seconde moitié du 19e siècle appartenant au mouv symboliste.  Il est plus connu pour ses poèmes mélancolique et son obsession de la musicalité que pour sa verve satirique. Dans son recueil Poème saturnien paru en 1866, il se dit soumis à m’influence maléfique de Saturne. Ce sonnet, l’enterrement, résolument provocateur tourne en dérision une cérémonie funèbre.

Projet de lecture : Comment Verlaine à travers la description d’une cérémonie funèbre fait-il une satire sociale ?

Mouvements : 

1. Les deux quatrains : La description décalée de l’enterrement
2. Les deux tercets : Une scène satirique à part entière

1er mouvement : La description décalée de l’enterrement (les deux quatrains)

1er quatrain

• Cérémonie funèbre annoncée des le titre et rappelé au V.1 « un enterrement ». V.1 : exagération provocatrice donne un aperçu du ton du poème.
• Phrase exclamative ; « je » poétique installe une distance ironique avec la gravité du sujet traité. Adj « gai » souligne que c’est un éloge inattendu et paradoxal.
• V. 2/3/4 : description des rites et étapes de la cérémonie.
• « cloche » ; »prêtre » & « blanc surplis » => église. Fossoyeur => cimetière.
• Couleurs & sons. « trille » note musicale, sonorité qui se prolonge. Pour transcrire cette musicalité propre à Verlaine le poète use de l’assonance « fossoyeur/ pioche/ cloche »
• L’omniprésence du son « en » : « enterrement, chante, en blanc, lançant » créer une harmonie imitative.
• Même les rimes sont provocantes => « enterrement » associé à « allègrement »
• Alternance termes positifs et termes connotant le deuil (fossoyeur/chante) ;(pioche/brille)
• La gravité attachée au quantique et aux prières funèbres disparait grâce à l’adverbe allègrement.

2ème quatrain :

• V.5 : Evocation d’un personnage placé en tête de vers (assistant du prêtre) : enfant de chœur. Associé à une sonorité positive « fraiche de fille »
• V.6/7/8 : évocation du départ du cercueil dans la fosse
• « au fond du trou »= fosse
• Périphrase positive de la mort « heureux drille »
• « s’installe » (v.7), « bien chaud », « douillettement » (v.6), créent un univers rassurant et agréable. La douceur de la mort s’étend naturellement sur l’ensemble de la scène. Le second quatrain assimile la mort à un sommeil agréable, comme le signale le terme « édredon » (v.8).
• Enfin, l’apparition successive des différents acteurs, placés en général en début de vers, contribue à faire du spectacle un ballet bien réglé. Ainsi, le poète, en intégrant des éléments réalistes, crée un spectacle original et plus vivant que le thème abordé ne le laisse entendre.

2ème mouvement : Une scène satirique à part entière (Les deux tercets)

1er tercet :

• V.9 : exclamative comme au vers 1. Implication du poète (« je » est repris par « me »). Résume sa description avec l’adj « charmant » grp nominal « en vérité ». « tout » signifie que l’atmosphère est joyeuse pour tt le monde sans except°, prête même ce sentiment au mort.
• V.10/11 : mort profite à un certain nombre de gens (croque-mort particulièrement visé  car 2V sont consacrés à eux)
• Jeux de mots avec nez rougis par les pourboires. Sous entendu ironique.
• Apparence maintenues => habit de rigueur. V souligne hypocrisie de ces professionnels.

2ème tercet :

• Tercet consacré à la famille du défunt (« héritier »)
• Apparences maintenues avec « beaux discours ». Mais ils sont cours/concis. Volonté de ne pas s’attarder.
• « cœurs élargis » s’oppose à cœurs serré quand on est chagriné. Rapprochement adj « élargis » et « concis » frome rime interne et font naitre la satire
• Synecdoque V.13 « cœur » et « front » les réunissent en un grp anonyme mais à la meme réaction ; Hommage rendu au défunt ecliosé parleur joie.
• Emploi présent « flotte » donne l’impress° au lecteur que la scène se déroule devant ses yeux
• Dernier vers est le vers de chute. Creereffet de contraste de part son nombre de syllable (octosyllable), les autres vers sont des alexandrins. Révèle le véritable sens du poème. L’ironie est à ason comble avec emlpoi exclamative.
• Famille non désignée par des liens de parenté qui pourraient endiguer la douleur de la perte d’un être cher mais par un mot évoquant l’argent. Argent provoque la joie « resplendissant », « gloire » signifiant lumière (peut-être celle des pièces d’or)
• V prône l’indifference des héritiers, leur abse,ce de peine et de chagrin ; Cupidite face à l’imminence de succession. V a abrege le sonnet et a mis en valeur les princiâpux interresés cibles de sa criyique

Conclusion :

Dans ce poème en apparence léger et joyeux. Verlaine s’essaie à un éloge paradoxal. Au dela de la provocation  et sous la satire pointe les véritables sentiments de l’auteur, a la fois choqué et en colère contre l’hypocrisie et la cupidité de ses contemporains mais aussi angoissé par la mort révélant ainsi la sensibilité du poète face au grands themes existentiels.

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