Invention d'une tirade de l'enfant de Médée après avoir découvert ses projets de meurtres

CORNEILLE, Sujet 2 :

Comment ? Mes oreilles m'ont-elles fait défaut ?

Exilée, ses plaintes ont resonnées au plus haut !

Attiré par le bruit en silence j’écoutais

Les terribles projets qu'elle nous réservait.

« Je vous perds mes enfants mais Jason vous perdra »

Tels étaient les horribles desseins qu'elle cria.

Caché là, meurtri, apeuré, exténué

J'assistais impuissant à mon très dur procès.

De paroles inhumaines elle était l'auteure,

De deux infanticides elle était proclameur.

Ma mère, à mes côtés perdant ces longues années.

Ô pourtant ! Je nous croyais heureux et aimés…

Mais ledit amour, n’était donc pas assez fort ?

Et nous point assez sage pour conjurer le sort ?

Chers fruits de mon amour, comme elle nous appelait

À quelle hypocrisie étions-nous confrontés ?

Je ne suis pas le seul visé par ses émois,

Comme un ne suffit pas, mon frère elle tuera !

Sa cruelle bonté nous fait alors défaut

Si ce n’est en enfers nous irons au tombeau

Nous ne pouvons pas nous soumettre à ce destin

Allons donc mon frère ! Essuyons notre chagrin !

Ne nous laissons pas abattre par ces dures nouvelles,

Il ne faut pas qu’entre ses mains, nos vies chancellent.

Nous sommes en âge de prouver notre courage.

Tâchons d’être vaillant dans cette épreuve en gage

De notre fidélité, l’un envers l’autre,

Ne gaspillons pas cette chance qui est la nôtre.

Et s’il nous faut enfin périr nous périront

Mais ce sera ensemble que nous partirons.

Mais voyons, je ne saurais comment procéder.

Il nous faut trouver un moyen de nous sauver.

Soudain, dans mon esprit, deux solutions s’imposent :

Le dire à notre père, faudrait-il qu’on ose ?

Mais fuir, le pays me semble moins risqué,

Que faire ? Mon esprit ainsi en deux partagé

Hésite entre la fuite ou dénonciation.

En parler à Père est la bonne décision

Et ainsi de son éducation, nous serons dignes.

Cependant, partir

...