Gustave Flaubert, L’éducation sentimental, 1869

Extrait Chap 5

L’éducation sentimental Gustave Flaubert publié en 1869

L'extrait tiré de l'Education Sentimentale de Flaubert dépeint l'état d'esprit de Frédéric, le protagoniste, qui traverse une période de désœuvrement et d'ennui. Nous voyons Frédéric passer ses journées à regarder par la fenêtre, à contempler la rivière qui coule entre les quais grisâtres, noircis par la bavure des égouts. Son regard est attiré par la tour Saint-Jacques, l'Hôtel de Ville, Saint-Gervais, Saint-Louis, Saint-Paul, ainsi que par la colonne de Juillet et le dôme des Tuileries. Toutes ces images lui rappellent la maison de Madame Arnoux, l'objet de son affection.

Frédéric est submergé par des pensées désordonnées, des plans d'ouvrages, des projets de conduite et des élancements vers l'avenir. Pour échapper à ces tourments, il sort et se promène dans le Quartier latin, déserté par les étudiants partis en vacances. Les cafés et les rues sont vides, laissant place à des bruits paisibles et à la solitude. Frédéric s'arrête parfois devant les étalages de bouquinistes et se perd dans la contemplation des monuments éclairés sur les grandes places. Mais la foule qui remplit les rues les dimanches l'écœure par sa bassesse et sa niaiserie.

L'extrait met en évidence l'ennui, la tristesse et la solitude de Frédéric, qui est incapable de trouver un sens à sa vie. Flaubert utilise une prose descriptive pour nous transporter dans les pensées et les émotions du personnage, faisant ressortir la mélancolie qui l'habite. L'observation minutieuse de la ville et de ses rues, de la foule et des monuments, permet de souligner le contraste entre la vie intérieure de Frédéric et le monde extérieur qui l'entoure. L'ensemble de l'extrait contribue ainsi à renforcer la dimension psychologique du roman.

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