Commentaire : Candide ou l’Optimisme, chapitre 6, Voltaire, 1759
Commentaire de texte : Commentaire : Candide ou l’Optimisme, chapitre 6, Voltaire, 1759. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alice.blanc • 7 Mars 2024 • Commentaire de texte • 484 Mots (2 Pages) • 272 Vues
Commentaire : Candide ou l’Optimiste, chapitre 6, Voltaire, 1759
Au XVIIIème siècle, le mouvement des Lumières ne cesse de se développer. Voltaire en est un membre important, et diffuse ses idées dans des poèmes, des pièces de théâtre ou encore des contes philosophiques, comme Candide ou l’Optimiste, écrit en 1759. L’œuvre amène le lecteur à réfléchir sur des thèmes polémiques comme la guerre, l’esclavage, le bonheur ou la religion, idée reprise dans le chapitre 6. Nous nous demanderons comment Voltaire critique la superstition paradoxale de son temps. Dans un premier temps nous verrons la dénonciation de l’intolérance, et dans un second temps l’histoire absurde.
Voltaire dénonce tout d’abord l’intolérance en mettant sur le banc des accusés des personnages ordinaires. L’énumération « un Biscayen » (l.6), « deux Portugais »(l.6-7), « Pangloss »(l.8), « Candide »(l .8) permet d’englober tous types d’individus, sans qu’ils aient de distinction particulière. Avec l’adverbe « quelques personnes »(l.4), le fait que les personnes ne soient pas nommées ou définies plus précisément met en valeur l’idée que tout le monde peut être coupable, qu’importe qui il est ou ce qu’il a fait.
L’auteur continue sa critique de l’intolérance en passant par des motifs de mise à mort très religieux. La périphrase « convaincu d’avoir épousé sa commère » (l.6) concerne l’interdiction donnée par la doctrine de l’Eglise catholique de se marier avec sa marraine. La deuxième périphrase « deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard » (l.7), porte sur une règle du judaïsme : les personnages sont donc accusés de ne pas pratiquer le catholicisme. L’Inquisition les condamne tous pour hérésie, pour aller à l’encontre de la religion catholique.
Le récit désinvolte des mises à mort permet lui aussi de dénoncer l’intolérance. L’oxymore « bel autodafé » (l.3) est une ironie qui atténue l’atrocité du bucher, en lui donnant un côté mélioratif. La périphrase de la cellule de prison « appartements d’une extrême fraicheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil » (l.9-10) cache le côté sombre du récit avec dérision. Enfin, le champ lexical de la fête avec les mots « musique » (l.15), « cadence » (l.15), « chantait » (l.16) raille les décisions de l’inquisition face aux hérétiques, à l’aide d’une caricature de l’exécution religieuse censée être sérieuse en la rendant amusante.
Ainsi, Voltaire se sert de nombreux procédés pour critiquer l’intolérance. Cependant, la méthode la plus utiliser est l’absurde, présente durant tout l’extrait.
Voltaire dénonce ainsi l’intolérance grâce à l’absurde. Candide ou l’Optimiste lui permet de passer par le biais de l’Inquisition et de ses actes barbares pour critiquer la superstition, ainsi que la doctrine catholique du XVIIIème siècle avec ironie. On peut retrouver d’autres œuvres critiquant la religion en passant par le comique, comme au XVIIème siècle avec la pièce de théâtre de Molière, Le Tartuffe, dans laquelle un imposteur qui se fait passer pour un homme d’Eglise trompe son hôte.
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