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Bel-Ami, Le déjeuner

Commentaire de texte : Bel-Ami, Le déjeuner. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2024  •  Commentaire de texte  •  1 044 Mots (5 Pages)  •  5 Vues

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Le déjeuner

INTRODUCTION

 Au XIX -ème siècle, le mouvement réaliste apparait. Il cherche a représenter la vie telle qu’elle est, sans l’idéaliser, tout en exposant les défauts de la société. Ainsi, Bel-Ami (1885), roman réaliste écrit par G. de Maupassant est l’histoire de Georges Duroy, un jeune homme pauvre et séduisant, avide de réussite, et surtout près à tout pour atteindre son objectif. Après s’être marié avec Madeleine, l’ancienne femme de son ami décédé, cette dernière insiste pour rencontrer les parents de G. Duroy. C’est ainsi que Georges et Madeleine rendirent visite à ses parents, de petits paysans.

 (Lecture du texte)

Nous étudierons ce texte sous forme d’analyse linéaire pour répondre à la problématique suivante :

« En quoi ce déjeuner est-il caractéristique d’un roman réaliste ? »

 Nous étudierons l’attitude des personnages. Nous verrons dans un premier mouvement le plaisir des hommes, puis, dans un second, la colère des femmes.

Le premier mouvement se déroulant de la ligne 1 à 9 met en scène la joie des hommes lors de ce déjeuner.

Dès la 1ère ligne, le nom « déjeuner », complété par l’adjectif épithète « long » et le complément du nom « de paysan » précisent le cadre spatio-temporel. Ces deux expansions nominales connotent péjorativement le repas, renforcé par le complément circonstanciel de manière « avec une suite de plats mal assortis ». De plus, la mention des plats rustiques qui composent ce repas : « gigot », « omelette » et « andouille » qui est répété, insiste sur la désorganisation et la lourdeur du déjeuner.  

A l’image du repas, le père Duroy s’illustre par sa grossièreté, décrit de la ligne 2 à 4. En effet, le patriarche a exagéré sur l’alcool comme l’expriment les litotes « mis en joie par le cidre » et « quelques verres de vin ». Cet état d’ébriété amplifie sa vulgarité : la métaphore « lâchait le robinet » montre l’importance du débit et la quantité de blagues douteuses que dit le père Duroy. Les adjectifs « grivoises » et « malpropres » épithètes du nom histoire ainsi que l’expression ironique « plaisanteries de choix » complétée par « qu’il réservait aux grandes fêtes » suggèrent que l’humour du père est inapproprié pour un repas de mariage.  Ainsi, ce dernier est dans son propre plaisir et se comporte de manière inappropriée, grossière et vulgaire pour la rencontre de sa bru, Madeleine, sans vraiment tenir compte d’elle.

Le plaisir de Georges, beaucoup plus calme, est décrit de la ligne 5 à 9. Bel-Ami est nostalgique, il est « grisé par l’air natal ». Le participe passé « Grisé »employé comme adjectif, souligne que Georges est submergé par ses émotions et perd le contrôle. Cela peut aussi s’expliquer par la grande quantité de souvenirs dont se rappelle Bel-Ami, intensifiée par l’anaphore du déterminant indéfini « tous » et le pluriel. De plus, tous les sens de Georges sont sollicités. La longue énumération détaille ses sensations : l’odorat par « les odeurs de sol », l’ouïe par « la chaise boiteuse », la vue par « la marque de couteau », le toucher par « le grand souffle » et enfin le goût par « le déjeuner ». Ce déjeuner est l’unique moment et lieu où Georges est naturel et vraiment lui-même. Ce passage se clore en rythme ternaire par une gradation « les senteurs du logis, du ruisseau, du fumier », étrange point culminant de la nostalgie du personnage principal et donc indice d’une vraie sincérité.

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