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Analyse linéaire Victor Hugo : Le mendiant

Commentaire de texte : Analyse linéaire Victor Hugo : Le mendiant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Décembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 085 Mots (5 Pages)  •  216 Vues

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Analyse linéaire Victor Hugo Le Mendiant

        Victor Hugo est un des poètes qui ont marqué le courant du romantisme (XIXème siècle). C’est un poète ayant milité contre les formes d’injustices sociales, et très engagé dans ses écrits. On peut donner l’exemple du discours contre la misère et la mendicité qu’il a prononcé en 1849 devant une assemblée puissante. Le Mendiant est un poème écrit en 1856, qui est issu du recueil des Contemplations. Mais comment Victor Hugo montre une autre image de la pauvreté et de la misère à travers la figure de ce mendiant ? Ce texte est divisé en trois parties. La première montre un aspect extérieur, la deuxième un aspect penché vers l’intérieur, et la troisième, une transfiguration du manteau.

Tout d’abord, Victor Hugo introduit la scène avec une périphrase contenant également un adjectif antéposé « pauvre » au vers 1. Cet adjectif suscite immédiatement une compassion chez le lecteur envers cet homme inconnu, pauvre et seul. De plus, la périphrase employée joue un effet de longueur, comme s’il avançait dans ce froid avec peine. L’emploi de l’imparfait         inscrit aussi cette scène dans un cadre réaliste. Nous pouvons ensuite remarquer au vers 2 que Victor Hugo emploie le pronom personnel « je », ce qui indique la présence d’un narrateur interne à l’histoire. Le point-virgule utilisé par la suite traduit le court moment de stupéfaction que peut avoir eu le mendiant en ayant vu un homme à travers la vitre. Les verbes d’actions aux vers 2 et 3 montrent une multiplication de gestes furtifs, comme si l’hôte du mendiant était fugitif, et qu’il ne voulait pas qu’on le voit faire cela. On assiste ultérieurement à une scène d’hospitalité. Le mot « civile » montre que le mendiant est traité comme un homme normal. Les deux vers suivants entament une description d’une réalité quotidienne, grâce a l’emploi de l’imparfait. Hugo instaure une atmosphère modeste : les ânes sont des animaux modestes, ainsi que « les bâts » des paysans. On peut aussi constater que durant toute cette partie, le poète a créé une allitération en V, qui mime le vent et le blizzard, qui participe au cadre très réaliste. En outre, au vers 6, Victor Hugo use d’un article défini « je », qui montre que ce mendiant est déjà connu du narrateur. La formulation « le vieux » conforte cette idée de familiarité avec lui. Il est quelque peu comparé à un chien, car il habite dans une niche, très dévalorisante pour un être humain. L’enjambement « au bas / de la montée » souligne le fait qu’il se trouve au dernier échelon de la société, qu’il est rejeté. On apprend après coup que ce mendiant rêve, attend, est seul. Sa posture est assimilable à celle d’un poète romantique, ou d’un sage. Ce mendiant est modeste, il n’a besoin que « d’un liard » ou « un rayon de ciel triste ». Le parallélisme au vers 9 montre également la foi de ce mendiant. Il est pauvre, presque miséreux mais l’humilité de son geste révèle sa richesse morale.

En outre, du vers 10 au vers 12 se déroule un dialogue au discours direct entre le mendiant et le narrateur. Cette scène rend le poème vivant, et participe à ce cadre réaliste créé par le Hugo dès le premier vers. On remarque par la suite que le narrateur poursuit son acte de charité, notamment grâce à l’emploi de deux impératifs, « venez » ; « entrez ». On constate aussi l’emploi du verbe réchauffer qui contraste avec le rayon de ciel, comme si la prière adressée à Dieu avait fonctionné. Au vers 13, le narrateur donne au vieillard une jatte de lait. Le lait, de couleur blanche, peut symboliser la pureté et montrer par sa couleur la justice de l’acte réalisé par cet homme. Pour accentuer cet effet réaliste mais aussi chaleureux et bienveillant, Hugo utilise le champ lexical du feu, aux vers 17, 19, 20 et 22. Ce champ lexical contraste fortement avec l’atmosphère froid et pluvieux de l’extérieur. Les verbes de parole ont aussi leur importance, aux vers 14 et 15. Ils montrent une discussion assez mécanique, automatique entre le pauvre et le narrateur. En réalité, Victor Hugo veut surement montrer que le poète est sensé voir au-dessus des banalités quotidiennes, qu’il est sensé voir au-dessus des apparences. Cette discussion mécanique pique pourtant la curiosité du lecteur à vif, qui voudrait en savoir plus sur ce mystérieux personnage.

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