Amour utopique
Chronologie : Amour utopique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar caroolinaaa • 25 Avril 2024 • Chronologie • 705 Mots (3 Pages) • 126 Vues
Paralysé. Son corps était figé de l’autre côté de la vitre du Café Crema de Naples. Corps qui, vingt secondes plus tôt, était empressé de remplir son ventre. Elle avait les cheveux courts, peut-être même un peu trop. Octavien n’a jamais eu de penchant pour les cheveux longs. Les cheveux longs n'embrassent pas les mâchoires souriantes. Les cheveux longs ne l’hypnotisent pas. Elle portait un foulard orange, pas rouge, car le rouge attire l’attention et elle n’est pas le type de fille qui cherche à détourner les regards hautains. Elle était humble, aux couleurs de l’aube, tout simplement.
- Allez Octavien, qu’attends-tu, exclamait une voix lointaine.
La voix familière de son meilleur ami Fabio l’a sorti de son état d’hypnose. C’est alors qu’il se rendit compte de la faim qui s’était accumulée à l'intérieur de son ventre depuis leur atterrissage. Sans perdre de vue son coup de foudre, il l'observait sortir du café. Chacune de ses enjambées était remplie d’élégance, même son foulard bougeait au rythme de ses pas. Les amants se sont croisés à la portière du café et se sont échangé un regard, un regard qui fut éternel pour Octavien. La femme de ses rêves n’était qu’à quelques centimètres de son visage, à portée de main. Elle portait une fragrance féminine. De la vanille? De la lavande? Octavien était incertain, il savait juste que cette douce senteur l’enivrait. Avant que la dame disparaisse, l’odeur de café prit le dessus, et il la perdit de vue.
Ils se retrouvaient alors assis à une table pour finalement déguster les merveilles de la nourriture italienne. Octavien était incapable d’entretenir une conversation avec Fabio. Tous les bruits devenaient flous. Ses pensées ne se fixaient que sur elle. Elle au parfum d’avenir. L’image de la femme était envahissante. Il n’avait jamais vu de beauté aussi intrigante. Il avait l’impression d’être dans un univers parallèle.
En chemin vers l'hôtel, Octavien ne put résister à rêver de la demoiselle qu’il avait croisée au café. Sa pensée dérivait toujours vers elle, elle envahissait son esprit, elle paralysait son corps, elle hantait sa journée. La nuit devait lui porter conseil. Il allait se coucher tout en gardant l’image de la femme en tête. Les heures de vol lui avaient permis de s’endormir en seulement quelques secondes sans trop obséder sur le sujet qui avait conquis son cœur et son esprit.
Durant son sommeil, Octavien fut réveillé par une odeur familière. À sa grande surprise, l’étrangère d’auparavant n’était encore qu’à quelques centimètres de lui. Son odeur inoubliable, sa fragrance féminine qui créait un mariage parfait avec sa douce peau le menait à l’instant précis où il avait posé ses yeux sur elle pour la première fois. Son regard charmeur l’appelait. Il ne comprenait pas, mais sans hésitation, impulsivement, il la suivit. Son allure projetait de la confiance. Après une soirée sans lendemain, c’est à l’aube, au bord d’une fontaine, accompagné par la douce mélodie de l’eau, que leurs regards s’entremêlaient et, comme d’un commun accord, ils s’embrassèrent. Leurs lèvres se sont liées comme deux aimants qui étaient destinés à être ensemble. Comme si tout était prévu. Comme si tout était écrit. Comme si tout avait mené à cet instant.
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