Alain Vaillant sur le romantisme
Compte rendu : Alain Vaillant sur le romantisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lapinlapinlapin • 20 Octobre 2024 • Compte rendu • 3 040 Mots (13 Pages) • 51 Vues
PIERRE SIMONIN
(NI) : 22116959
Conférence de méthode culture générale
Fiche de lecture
Alain Vaillant : Qu’est-ce que le romantisme ? (CNRS, 2018)
Travail présenté à
Sébastien Smiejczak
Institut d’études politiques
de Bordeaux
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2023-2024
Choix de l’œuvre
Le choix de l’ouvrage d’Alain Vaillant « Qu’est-ce que le romantisme ? » (CNRS, 2016) a été motivé par différents facteurs personnels et institutionnels, notamment mes objectifs de lecture au regard du thème du semestre.
Il convient premièrement de préciser que je ne suis pas un très grand lecteur de littérature classique. J’effectue ici une distinction personnelle entre littérature classique et littérature scientifique, bien que je reconnaisse qu’un ouvrage scientifique peut également être considéré comme un classique. Ce premier point m’a donc naturellement poussé vers l’œuvre d’Alain Vaillant au détriment de celle de Jane Austen que je n’ai jamais lue. Le travail d’universitaire m’a toujours passionné, et peu de travaux me déçoivent à leur lecture.
Le second facteur qui a influencé mon choix découle du premier. En effet, lors de mes rares lectures (hors champ scientifique), je me questionne toujours sur les objectifs qui me guideront à travers la découverte de l’œuvre, en mettant un point d’orgue à définir ce qu’elle pourrait potentiellement m’apporter. Ainsi j’estime qu’un essai scientifique sur le romantisme pourrait fournir un contexte historique et culturel plus large qu’un roman, m’aidant dès lors à comprendre les forces qui ont façonné et qui façonne toujours le mouvement romantique. J’estime à cet égard que tout objet d’étude ne peut être considéré comme dépassé et inerte. Les essais offrent souvent des analyses approfondies des thèmes, des idées et des techniques associées à leur champ d’étude. En somme cela permet d’obtenir une perspective plus large sur le mouvement romantique auquel, je dois l’admettre, je ne suis que peu sensibilisé.
Enfin je ne connaissais aucun des deux auteurs, ni aucune de leurs œuvres auparavant. C’est en me renseignant sur leurs accomplissements que je me suis tourné vers Alain Vaillant, notamment en raison du fait qu’il soit adepte d’une démarche historienne et spécialiste de la culture du rire, thème que j’ai longtemps envisagé comme sujet de mémoire.
En somme, mon choix s’explique moins par un rejet de l’œuvre de Jane Austen que par mon intérêt pour les travaux scientifique et mes objectifs de lecture.
Alain Vaillant
Alain Vaillant (1958 -) est un universitaire français spécialisé dans la littérature du XIXe siècle. Après avoir intégré l'École normale supérieure en 1977, il obtient l'agrégation de lettres classiques en 1980, suivi d'un doctorat en littérature française à l'université de la Sorbonne nouvelle en 1985. Il décroche son habilitation à diriger des recherches (HDR) à l'université Paris Diderot en 1993. Sa carrière académique débute en tant que maître de conférences à l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne (1991-1996) puis il devient professeur à l’université Paul-Valéry de Montpellier (1996-2006), avant de rejoindre l'université Paris-Nanterre en 2006 en tant que professeur de littérature française.
En plus de ses responsabilités en tant que directeur du CSLF (Centre des sciences de la littérature française) et responsable du PHisTeM (équipe de « Poétique historique des textes modernes »), Alain Vaillant exerce des responsabilités éditoriales en tant que directeur de rédaction de "Romantisme" (Société des études romantiques et di-neuviémistes) et directeur de la collection « Orbis litterarum » (Presses de l'Université Paris Nanterre). Vaillant est également le directeur de plusieurs numéros de revue et d’ouvrages collectifs ainsi que l’auteur de différents articles et chapitres d’ouvrage.
Spécialiste de la littérature du XIXe siècle, ses travaux littéraires couvrent un très large éventail de sujets, tant en poésie qu'en prose. Ses recherches se concentrent sur la poétique historique de l’écriture littéraire et la théorie de l’histoire littéraire. C’est également un spécialiste de l’anthropologie du rire. Toutes ces thématiques sont explorées dans ses publications majeures, parmi lesquelles nous pouvons citer le "Dictionnaire du romantisme" (CNRS éditions, 2012), "La Crise de la littérature. Romantisme et modernité" (Ellug, 2005), "L’Histoire littéraire" (Colin, 2010), « La civilisation du Rire » (CNRS, 2016) ou encore « 1836. L’an I de l’ère médiatique » qui est une analyse complète de tous les articles parus dans La Presse en 1836.
Toutes ces œuvres démontrent la richesse des méthodes employées pour ses travaux et la diversité de sa contribution à la compréhension de la littérature française du XIXe siècle.
Qu’est-ce que le romantisme ?
Publié originellement en préambule du Dictionnaire du romantisme (CNRS, 2012), l’ouvrage d’Alain Vaillant Qu’est-ce que le romantisme ? (CNRS, 2016) est le résultat d’un travail de fond sur le concept du romantisme, le plus souvent admis comme existant à travers les romantismes. C’est cette pluralité de romantismes, complémentaires comme antinomiques, que l’auteur entend étudier. Les délimitations temporelles communément acquises du romantisme sont également remises en cause.
C’est aussi au titre que l’Histoire ne lui accorde pas sa juste place et qu’on ne peut réduire le concept du romantisme à l’« exacerbation de la subjectivité et de la sphère personnelle » qu’Alain Vaillant entreprend la rédaction de cet ouvrage.
Ainsi face au questionnement initial : différents romantismes mais existe-il UN romantisme ? Alain Vaillant soutient l’idée que LE romantisme existe bel et bien et qu’il n’a pas été qu’un simple épisode éphémère du XIXème.
Pour se faire, l'auteur met en lumière les éléments sociaux, politiques, religieux (ex : affinité avec le protestantisme) et économiques, qui ont contribué à la dynamique culturelle et globalisée du romantisme, en soulignant l'influence des mouvements historiques nationaux comme internationaux qui ont façonné sa réception tant dans les élites aristocratiques que dans les bourgeoisies européennes naissantes.
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