La servante écarlate, Margaret Atwood
Étude de cas : La servante écarlate, Margaret Atwood. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louise Cahard • 1 Avril 2024 • Étude de cas • 1 830 Mots (8 Pages) • 140 Vues
“La Servante écarlate” est un roman de science-fiction dystopique écrit par Margaret Atwood. Publié en 1985 et traduit en français en 1987, il s’agit de la première dystopie de Margaret Atwood. Le livre est divisé en deux parties. La première partie relate la vie de Defred, la protagoniste, dans la République de Gilead, un régime totalitaire théocratique où les femmes sont asservies et réduites à des rôles très spécifiques. La deuxième partie consiste en une conférence fictive donnée dans un futur éloigné, où les événements de Gilead sont analysés par des chercheurs. Le récit est principalement raconté à travers la voix de Defred (à la première personne), qui nous permet de découvrir progressivement son univers personnel et ses réflexions, ainsi que le régime dans lequel elle vit. Les personnages principaux du roman comprennent Defred, la protagoniste, une femme fertile réduite à l'esclavage sexuel. Serena Joy, l'épouse du commandant de Defred, elle représente les femmes qui ont soutenu l'établissement du régime de Gilead mais en subissent également les conséquences et Le Commandant : L'homme au pouvoir, qui commande Defred comme servante. Thèmes abordés Le roman aborde plusieurs thèmes majeurs, notamment le féminisme, le roman explore les thèmes de l'oppression des femmes et de la lutte pour l'autonomie. Ainsi que le totalitarisme car Gilead est un régime totalitaire qui contrôle tous les aspects de la vie de ses citoyens, et la religion en montrant comment la foi peut être utilisée pour opprimer. Le roman décrit un futur dystopique dans un futur proche où la religion domine la politique dans un régime totalitaire, où les personnes sont catégorisées et ont des rôles très spécifiques, et où les femmes sont dévalorisées jusqu’à l’asservissement1. Il offre une critique acerbe de la domination patriarcale et religieuse, et soulève des questions importantes sur les droits des femmes, la liberté individuelle et la résistance face à l’oppression.
« Je sais où je suis, qui je suis, et quel jour nous sommes : tels sont les tests, je suis saine d'esprit. La santé mentale est un bien précieux. Je l'économise comme les gens jadis économisaient de l'argent, pour en avoir suffisamment, le moment venu. » Cet extrait de "La servante écarlate" révèle la précarité mentale dans laquelle vit le personnage principal, Defred. La première phrase, "Je sais où je suis, qui je suis, et quel jour nous sommes", semble être une affirmation rassurante de sa lucidité. Cependant, cette assurance est immédiatement suivie de l'énoncé des tests, soulignant ainsi la nécessité pour Defred de prouver sa santé mentale dans un environnement oppressant. L'utilisation du terme "tests" suggère une surveillance constante, une pression psychologique exercée sur Defred pour maintenir une apparence de normalité. Cela renforce l'idée d'une société dystopique où la pensée indépendante est étouffée, et la conformité est exigée sous peine de conséquences graves. L'image de la santé mentale comme un "bien précieux" est puissante. Cette métaphore économique évoque la rareté de la stabilité psychologique dans le contexte de Gilead. Defred compare même la préservation de sa santé mentale à l'épargne d'argent, soulignant l'importance de la prévoyance dans un monde où la folie pourrait être aussi facilement monnayée que la monnaie. L'expression "le moment venu" suggère une attente tendue, une anticipation de circonstances futures où la préservation de la santé mentale pourrait s'avérer cruciale. Cela crée un sentiment d'appréhension et de danger latent, renforçant le climat d'incertitude permanente dans lequel vit Defred. Sur le plan émotionnel, cet extrait dévoile la fragilité psychologique du personnage principal, soulignant l'impact dévastateur de l'oppression sur sa stabilité mentale. Il suscite également une empathie chez le lecteur, qui peut ressentir la tension et la vulnérabilité inhérentes à la situation de Defred. L'analogie avec l'argent crée une atmosphère de précarité constante, contribuant à intensifier le ressenti émotionnel du lecteur face à la détresse mentale du personnage central dans ce monde dystopique.
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