L'Homme dans le travail
Dissertation : L'Homme dans le travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Meïssa Semmache • 24 Avril 2024 • Dissertation • 512 Mots (3 Pages) • 144 Vues
L’homme s’accomplit-il dans le travail ?
NOTIONS : le travail - la technique- la nature- la liberté-la conscience-le bonheur
Manuel : Chapitre 6, p. 152 à p.173 ; Chapitre 10, p. 276 à p.301
Films : Les temps modernes, de Charlie Chaplin, 1936
Deux jours, une nuit, de JP et L. Dardenne, 2014 ; La Loi du marché, de Stéphane Brizé, 2015
Introduction
1er§ Entrée en matière et citation de la question-sujet
Dans la société actuelle, le travail compris comme activité professionnelle rémunérée, est au-delà du moyen de subvenir à nos besoins, considéré comme une condition de l’épanouissement social et personnel de l’homme, au point qu’un droit au travail peut être revendiqué et qu’un homme sans travail ou emploi, un chômeur, peut se sentir inutile et déconsidéré. Cependant, on accuse aussi le travail d’être une activité pénible, contraignante et qui ne favorise pas particulièrement l’épanouissement humain car elle asservit l’homme à la nécessité vitale. On lui oppose et préfère alors le jeu, les loisirs, et les divertissements. Rappelons que son étymologie latine, tripalium, suggère l’idée de torture et de souffrance. Les difficultés autour de ce point de vue paradoxal sur le travail nous conduisent alors à nous interroger : « L’homme s’accomplit-il dans le travail ? ».
2d § Problématiser la question-sujet ou formulation de la problématique
Cette question nous invite à interroger les relations entre le travail et un accomplissement ou épanouissement possible des capacités ou possibilités humaines, qui pourrait être source de satisfaction, de liberté et de bonheur. Au- delà de la distinction entre souffrance et plaisir, le travail peut-il être une activité essentiellement épanouissante ?
Nous questionnerons d’abord la relation possible entre le travail et la souffrance : travailler est-ce souffrir ? En effet, le travail, quelle que soit sa forme, est lié à la nécessité pour l’homme de satisfaire ses besoins vitaux : comme tout être vivant, il est soumis à la nécessité vitale, et le travail peut se comprendre fondamentalement comme une activité de transformation de la nature visant la production de ce qui est utile à notre conservation. Mais si le travail se limite à une activité de subsistance, comment pourrait-il nous épanouir en tant qu’humain ?
Nous serons ensuite conduits à interroger la possibilité d’un épanouissement humain dans et par le travail : travailler permet-il de s’épanouir ? En effet, si le travail suppose une transformation de la nature, il se différencie d’une activité animale, car il suppose l’investissement de facultés proprement humaines. Le travail qui transforme la nature, ne transforme-t-il pas aussi la nature de l’homme ? En ce sens, le travail n’est-il pas un médiateur culturel favorisant une forme d’accomplissement humain ?
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