En quoi la forme poétique permet-elle la satire des courtisans ?
Commentaire de texte : En quoi la forme poétique permet-elle la satire des courtisans ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lamalice99999 • 23 Juin 2023 • Commentaire de texte • 1 385 Mots (6 Pages) • 281 Vues
Texte 14 :
Introduction : Le recueil des Regrets est publié en 1558 lorsque Du Bellay revient de Rome, où il a plusieurs années auprès d'un de ses cousins, cardinal jean Du Bellay. Ce grand humaniste, proche de Ronsard, participa au mouvement de la Pleiade. Intéressé et attiré par l'Antiquité et le savoir, il était heureux de découvrir cette ville. (Accroche) Il se retrouve finalement déçu par les coulisses du Vatican, l'hypocrisie des multiples courtisans. Parallèlement se met en place une cour autour du roi en France au 16ème siècle. La royauté est beaucoup moins itinérante, et depuis François 1er, souhaite briller par son entourage, sa cour. Le sonnet en alexandrins présenté a pour objet la critique des courtisans par la satire. (Présentation générale du texte). La servilité et l'hypocrisie des courtisans ne sont-elles dues qu'à leur caractère
Problématique : En quoi la forme poétique permet-elle la satire des courtisans ?
Les deux premiers quatrains constituent un premier mouvement du sonnet qui expose des imitateurs serviles. Les deux derniers tercets, eux, se concentrent sur l'hypocrisie des courtisans qui les rend ridicules. (Annonce des mouvements)
1er mouvement :
Début interjection « Seigneur ». DB semble s'adresser à un aristocrate/Dieu. Il confesse sa colère qu'il va exprimer. « Je ne saurais regarder d'un bon œil » ressent un mauvais sentiment. Premier vers annonce qu'il va donner son avis. Litote garde certaine mesure dans le ton. « D’un bon œil » -> témoignage ancre ses observations dans le réel. Décrit un spectacle. Vers 2 commence->métaphore animalière péjorative « Ces vieux singes de cour ». L'objet de son désagrément vient des courtisans il exprime déjà son opinion désapprobatrice : ils sont « vieux », ce qui peut renvoyer à l'âge, mais plus encore à l'habitude de leur comportement. Métaphore du singe pratique mimétique tendance à l'imitation. Le second hémistiche du vers « qui ne savent rien faire » asséner avec un présent de vérité générale un jugement définitif sur leur inutilité. Animaux de compagnie, des éléments du décor, n'ayant aucune autre fonction.
Dans le troisième et quatrième vers, Du Bellay fournit deux exemples précis du caractère imitateur des courtisans. « Sinon leur en marcher les princes contrefaire », les princes sont les maîtres des courtisans, les propriétaires des « singes ». Ils imitent donc la démarche de leur maître, mais cette reproduction est imparfaite, c'est ce que marque l'emploi de l'indicatif « contrefaire » « Et se vêtir, comme eux, d'un pompeux appareil. » Vers 4 deuxième exemple. Après la démarche, c'est l'habillement qui est copié « se vêtir ». L'emploie comparatif « comme » renforce volonté d'imitation. Le terme « appareil » désigne ici l'ensemble de la tenue. « Pompeux » adjectif avec beaucoup de recherches. 1er quatrain, DB dépeint des courtisans vivent que dans l'apparence/par l'apparence de leur seigneur qu'il cherche à imiter allitération en « s » des trois premiers vers (Seigneur, saurais, singes, savent, sinon) crée une sonorité proche du persiflage. Vers 5/6 deuxième quatrain->anaphore : « Si / S'il » qui insiste sur le caractère habituel, répétitif de leur comportement. Après le mimétisme d'apparence mis en avant dans le premier quatrain, le poète caricature ici leur servilité de jugement. Vers 5 emploie un terme plus fort que « prince », celui de « maître ». Parallélisme avec la césure à l'hémistiche rend extrêmement visible limitation : « Si leur maître se moque, ils feront le pareil, ». Pareil à l'humeur de leur maître, ils sont qu'un miroir/copie. Litote sert à exposer la lâcheté de ces êtres soumis, qui bien loin d'oser désapprouver la parole fausse de leur maître, ils la font vérité. Enfin, les deux deniers vers du quatrain achèvent de montrer leur servilité : « afin de lui complaire » (V.7) Leur but est de « complaire », (se rendre agréable à leur maître, et ceci par n'importe quel moyen, même le plus ridicule comme l'énonce le vers suivant). Le chiasme vers 8 finit ce premier mouvement par un exemple hyperbolique et absurde de l'imitation servile des courtisans : « La lune en plein midi, à minuit le soleil.
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